Société
Mathématiques : l’Education nationale s’inquiète du niveau des élèves à leur entrée en sixième
Le Conseil Scientifique propose des solutions pour renforcer la compréhension des mathématiques dès le primaire.
Dans un rapport alarmant, le Conseil scientifique de l’Education nationale a révélé que la majorité des élèves entrant en sixième ont des lacunes inquiétantes dans leur compréhension des fractions et des nombres décimaux. Cette méconnaissance généralisée des concepts mathématiques de base suscite des préoccupations quant à la qualité de l’enseignement des mathématiques en France.
L’étude a révélé que seuls 50% des élèves entrant en sixième ont pu correctement répondre à une question aussi élémentaire que « Combien y a-t-il de quarts d’heures dans 3/4 d’heure ? ». Cette situation alarmante a poussé le Conseil scientifique de l’Education nationale à sonner l’alarme sur le manque de compréhension des fractions parmi les élèves français.
Le rapport détaille les erreurs fréquentes commises par les élèves, notamment la confusion entre 1/2 et 1,2 (fractions et décimaux), 2/1 ou encore 2,1 (ordre de lecture des fractions). Les erreurs de calcul avec les nombres décimaux sont également courantes, avec des élèves pensant par exemple que 0,8 + 1 équivaut à 0,9, démontrant ainsi une méconnaissance de la notation décimale et du rôle de la virgule.
Ce constat alarmant n’est pas limité à un groupe spécifique d’élèves. Même les élèves provenant d’écoles considérées comme les plus favorisées, avec un indicateur de position sociale parmi les 10% les plus élevés, commettent près de 70% d’erreurs dans leur compréhension des fractions et des décimaux. La méconnaissance des nombres décimaux et des fractions semble être un problème généralisé parmi les élèves français.
Le président du Conseil scientifique de l’Education nationale, le neuroscientifique Stanislas Dehaene, a exprimé sa préoccupation face à cette situation persistante, notant qu’aucune amélioration significative n’a été observée au cours des trois dernières années.
Afin de remédier à cette situation, le Conseil scientifique propose plusieurs solutions. Il suggère notamment d’introduire les concepts mathématiques plus tôt dans le cursus scolaire, de manière progressive et intuitive. Actuellement, l’enseignement des décimaux et des fractions commence en CM1 et CM2. Le Conseil recommande également la manipulation d’ensembles concrets d’objets, la composition et la décomposition de formes géométriques, ainsi que la mesure d’objets de différentes longueurs. Ces approches visent à rendre les mathématiques plus tangibles et accessibles pour les élèves dès le primaire.
Face à ces défis persistants dans l’éducation mathématique, l’Education nationale devra s’engager à mettre en œuvre ces recommandations afin de garantir que tous les élèves acquièrent une compréhension solide des fractions et des décimaux, des compétences essentielles pour leur réussite académique future.
France
Neige : une quinzaine de départements placés en vigilance ce jeudi et vendredi
Météo-France a émis une vigilance jaune pour une quinzaine de départements du Nord-Est, anticipant des chutes de neige et des conditions glissantes les jeudi 2 et vendredi 3 janvier. Les prévisions indiquent des flocons mêlés à la pluie, avec une accumulation de quelques centimètres sur les hauteurs.
Pour débuter l’année 2025, une perturbation météorologique apporte des conditions hivernales sur le Nord-Est de la France. Météo-France a ainsi placé en vigilance jaune les départements suivants : Alpes-de-Haute-Provence, Aisne, Aube, Ardennes, Côte-d’Or, Doubs, Haute-Marne, Meuse, entre autres. Selon l’agence météorologique, des flocons pourraient se mêler temporairement à la pluie, notamment de la région parisienne à l’Avesnois, sans toutefois provoquer d’accumulation significative au sol.
Dans son bulletin, Météo-France précise qu’au cours de la matinée, avec une baisse progressive des températures, la neige remplacera la pluie sur les hauteurs, notamment de la Champagne-Ardenne à la Lorraine, entraînant la formation d’une couche de quelques centimètres. Les conditions routières pourraient ainsi devenir délicates, en particulier sur les axes secondaires et en altitude.
Il est recommandé aux habitants des zones concernées de rester vigilants et de consulter régulièrement les mises à jour météorologiques. Les autorités conseillent de limiter les déplacements non essentiels et de s’équiper de manière appropriée en cas de nécessité. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le site de Météo-France.
Société
Chèque énergie : à la veille de la date butoir, voici comment bénéficier de ce dispositif de l’État
Le gouvernement exhorte les Français à réclamer leur chèque énergie avant la date limite, un dispositif essentiel pour les ménages aux revenus modestes.
À l’heure où les factures d’énergie grimpent et où le pouvoir d’achat des foyers est mis à mal, le chèque énergie se présente comme une bouée de sauvetage pour près de 5,6 millions de ménages en France. Pourtant, à la veille de la date butoir, près de 900.000 personnes éligibles n’ont toujours pas fait la démarche pour bénéficier de cette aide. Ce dispositif, initié par le gouvernement, vise à alléger le coût des factures énergétiques et à financer des travaux de rénovation énergétique pour les foyers les plus précaires.
Pour vérifier son éligibilité, un outil en ligne a été mis à disposition, simplifiant les démarches pour les utilisateurs. Il est impératif de se munir de sa facture d’énergie, du numéro fiscal et d’une pièce d’identité en cours de validité pour effectuer la demande. Une fois la candidature déposée, elle est examinée par le service compétent, et en cas de validation, le chèque énergie est envoyé dans le mois suivant.
La date limite pour effectuer cette demande est fixée au 31 décembre, après quoi, les ménages n’ayant pas profité de cette opportunité se verront privés de cette aide précieuse pour l’année en cours. Le chèque énergie, valable jusqu’au 31 mars de l’année suivante, peut également être cumulé avec d’autres dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’, offrant ainsi une solution globale pour améliorer le confort thermique des habitations tout en réduisant les dépenses énergétiques.
Le gouvernement, conscient de l’urgence de la situation, invite donc tous les foyers éligibles à ne pas laisser passer cette chance. La démarche, simple et rapide, permet non seulement de soulager les finances des ménages mais aussi de participer activement à la transition énergétique en favorisant des logements moins énergivores.
France
Gestion du Covid-19: fin de l’enquête à la CJR, pas de ministre mis en examen
La Cour de justice de la République (CJR) a conclu son investigation sur la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19 sans poursuivre aucun ministre.
L’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français pendant la pandémie de Covid-19 s’est achevée sans qu’aucun ministre ne soit mis en examen. Ce dénouement marque la fin d’une longue procédure qui visait à évaluer les responsabilités des hauts responsables politiques dans la lutte contre le virus.
Les anciens ministres concernés, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, ont tous été placés sous le statut de témoin assisté, une position qui leur permet de bénéficier de certains droits sans être directement accusés. Cette décision judiciaire ouvre la voie à un probable non-lieu, confirmant ainsi que les éléments recueillis ne justifient pas de poursuites pénales.
L’enquête, ouverte en juillet 2020 suite à plusieurs plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a été marquée par l’absence de preuves concrètes permettant d’établir une faute pénale des ministres. La seule mise en examen, celle d’Agnès Buzyn, a été annulée en janvier 2023 par la Cour de cassation, mettant fin à une brève période d’accusation contre l’ancienne ministre de la Santé.
La complexité de la gestion d’une crise sanitaire d’une telle ampleur a été soulignée par plusieurs sources proches du dossier. Les investigations ont impliqué des perquisitions et des auditions approfondies, non seulement des ministres, mais aussi de hauts fonctionnaires comme Jérôme Salomon et Geneviève Chêne. Cependant, malgré la masse de documents collectés, la CJR n’a pas trouvé de base légale suffisante pour poursuivre les responsables politiques.
Cette clôture de l’enquête pose la question de l’efficacité et de l’objectivité de la CJR, une institution souvent critiquée pour sa composition et son fonctionnement. Certains observateurs regrettent que des plaintes aient été classées sans suite, suggérant que des investigations plus poussées auraient pu apporter des éclaircissements supplémentaires sur la gestion de la crise.
Le dossier de la pandémie de Covid-19, avec ses milliers de pages, pourrait néanmoins servir de base pour d’autres analyses et enquêtes, notamment celles menées par le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Ces investigations parallèles pourront peut-être offrir une vision plus complète des actions et des inactions gouvernementales durant cette période critique.
Ainsi, même si la CJR a conclu son travail sans mise en examen, le débat sur la gestion de la pandémie par l’État reste ouvert, et les leçons à tirer de cette crise sanitaire sont encore à approfondir.
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