Le président ukrainien déplore le silence des États-Unis après le rejet catégorique de Poutine, alors que les frappes russes s’intensifient sur le territoire.
Volodymyr Zelensky a exprimé son amertume face à l’absence de réaction concrète de la part des États-Unis suite au refus du Kremlin d’accepter un arrêt des combats en Ukraine. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques russes, notamment sur la capitale Kiev, où des infrastructures civiles ont été touchées dans la nuit de samedi à dimanche.
L’administration américaine avait pourtant proposé en mars une trêve de trente jours, immédiatement acceptée par Kiev. Mais les discussions avec Moscou n’ont abouti qu’à un accord partiel, limité à une suspension des hostilités en mer Noire et à un vague engagement sur les frappes contre les installations énergétiques. Un compromis jugé insuffisant par les autorités ukrainiennes, qui dénoncent des violations répétées.
« Nous avons soutenu la proposition américaine d’un cessez-le-feu total. Poutine l’a rejetée. Aujourd’hui, nous attendons une réponse claire de Washington, mais aussi de l’Europe et de tous ceux qui se disent attachés à la paix », a martelé Zelensky lors de son allocution habituelle. Le chef de l’État ukrainien, dont les relations avec Donald Trump se sont dégradées ces derniers mois, presse ses alliés d’agir pour isoler davantage Moscou sur le plan économique et diplomatique.
Les frappes russes se poursuivent sans relâche, faisant de nouvelles victimes civiles. Dimanche, au moins deux personnes ont perdu la vie et huit autres ont été blessées dans plusieurs régions, dont Kiev, où un immeuble abritant des médias publics a été partiellement détruit. Les forces russes affirment avoir ciblé des sites militaires, notamment une usine de drones, mais les dégâts collatéraux soulignent une fois de plus l’impact dévastateur du conflit sur les populations.
Parallèlement, les troupes russes continuent leur progression sur le terrain, revendiquant la prise du village de Bassivka dans la région de Soumy, une zone frontalière stratégique. Si Kiev n’a pas officiellement confirmé ces avancées, la pression militaire reste forte, avec des attaques aériennes de plus en plus fréquentes. Face à cette escalade, Zelensky réclame un renforcement urgent des systèmes de défense antiaérienne pour protéger les villes ukrainiennes.
La communauté internationale, notamment les Nations unies, s’alarme de l’augmentation des pertes civiles, après une frappe meurtrière ayant coûté la vie à vingt personnes, dont neuf enfants, à Kryvyï Rig. Malgré les appels répétés à la désescalade, les perspectives de négociations semblent s’éloigner, laissant présager une prolongation du conflit dans un climat de tensions géopolitiques accrues.