Nous rejoindre sur les réseaux

Faits Divers

Trafic de civelles : jusqu’à six ans de prison requis contre un réseau international

Article

le

Un réseau tentaculaire spécialisé dans le commerce illégal de larves d’anguille, espèce protégée, a été démantelé dans le Val-de-Marne. Les enjeux écologiques et financiers sont colossaux.

Le tribunal correctionnel du Val-de-Marne a été saisi d’une affaire de contrebande à grande échelle impliquant des civelles, ces précieuses larves d’anguille très recherchées sur les marchés asiatiques. Dix individus, soupçonnés d’avoir orchestré un trafic organisé, risquent des peines allant jusqu’à six ans d’emprisonnement ferme.

Les enquêteurs ont mis au jour un système sophistiqué, comparé par le parquet à celui du narcotrafic en raison des méthodes employées et des profits générés. Plus de 300 kg de civelles, d’une valeur estimée entre 1,7 et 2,1 millions d’euros, ont été saisis dans un entrepôt clandestin. Selon les investigations, ce réseau opérait depuis les côtes françaises jusqu’en Asie, en passant par l’Afrique, avec des revenus dépassant les 10 millions d’euros.

Les conséquences écologiques sont désastreuses. L’anguille européenne, classée espèce protégée depuis 2009, a vu sa population chuter de 75 % en trois décennies. Son cycle de reproduction, déjà fragile, est gravement compromis par ce braconnage intensif. Les défenseurs de l’environnement soulignent l’urgence d’agir pour préserver cette espèce migratrice, dont la survie dépend d’un écosystème déjà fragilisé.

La défense, quant à elle, minimise la portée des accusations, arguant que ce trafic n’a pas d’impact direct sur la santé humaine, contrairement au trafic de drogues. Les avocats des prévenus contestent également le rôle central attribué à certains de leurs clients, présentés comme de simples exécutants.

Le verdict, attendu le 10 avril, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre ce commerce illégal. Outre les peines de prison, des amendes allant jusqu’à 211 000 euros ont été requises, témoignant de la gravité des faits reprochés.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus