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Économie

Tempête boursière à Paris : le CAC 40 plonge de près de 5 % sous le choc des tensions commerciales

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Les craintes d’une escalade tarifaire entre Washington et Pékin ont provoqué la plus forte chute de l’indice phare français depuis plus de deux ans, entraînant dans son sillage les secteurs les plus exposés.

La place financière parisienne a connu une séance noire ce lundi, avec un recul historique de 4,78 % pour le CAC 40. Cette performance désastreuse, la pire depuis mars 2022, reflète l’inquiétude des investisseurs face aux nouvelles mesures protectionnistes annoncées par les États-Unis. L’indice a perdu près de 350 points, clôturant à 6 927,12 unités, et accumule désormais une baisse de 12 % depuis début avril.

Les déclarations belliqueuses de l’administration américaine ont jeté un froid sur les marchés. La menace de droits de douane supplémentaires sur les importations chinoises, pouvant atteindre 104 % en cas de riposte de Pékin, a ravivé les craintes d’un ralentissement économique mondial. Les analystes soulignent que cette volatilité rappelle les pires moments de la crise sanitaire, avec un risque accru de récession outre-Atlantique.

Les valeurs françaises les plus dépendantes du commerce international ont particulièrement souffert. Les maisons de luxe, sensibles aux aléas du marché asiatique, ont accusé des baisses marquées : LVMH a cédé 4,23 %, Hermès 6,07 % et L’Oréal 3,96 %. Les énergétiques n’ont pas été épargnés, avec des reculs de plus de 5 % pour TotalEnergies et Engie, tandis qu’Air Liquide et Veolia ont plongé respectivement de 7,27 % et 8,12 %.

Dans ce climat délétère, l’Union européenne tente de désamorcer la crise en proposant une exemption tarifaire mutuelle pour les biens industriels. Mais les espoirs d’apaisement restent ténus, d’autant que la saison des résultats trimestriels s’annonce périlleuse pour de nombreuses entreprises, contraintes de revoir leurs prévisions à la baisse. Les prochains jours s’annoncent déterminants pour les marchés, suspendus aux moindres signaux politiques et économiques.

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