Sète : L’Ôdeep One a quitté le port de Sète, une pollution d’hydrocarbures détectée en mer

Alors que les sétois imaginaient déjà l’Ôdeep One comme le prochain Rio Tagus, il n’aura pas la même destinée. En effet, le bateau a quitté le port de Sète ce vendredi à 13h. Une pollution d’hydrocarbures a été détectée en mer après son départ. La Ville de Sète a procédé à la fermeture de plusieurs plages. 

Finalement, le navire ne périclitera pas sur les quais de Sète à l’instar du Rio Tagus puisqu’il a quitté le port de Sète ce vendredi 23 juillet à 13h. Ce départ en direction de Malte est de bon augure puisque l’Ôdeep One occupait les quais de débarquement des ferrys en provenance du Maroc. Ces derniers recouvriront donc l’espace nécessaire à leur bon fonctionnement du débarquement et l’embarquement des navires qui assure la ligne maritime avec le Maroc. D’après une source proche de la direction du port, l’Ôdeep One ne devrait pas être de retour sur le quai sétois. Son départ semble définitif.

Juste après son départ, une pollution d’hydrocarbures a été détectée au sud du môle Saint-Louis. Aucun lien n’a encore été établi pour l’heure entre le départ de l’Ôdeep One en début d’après-midi et la pollution d’hydrocarbures détectée en mer.

Dans l’après-midi, les plages des criques de la Vigie et de l’Anau ont été interdites à la baignade jusqu’à ce samedi 12 h a annoncé la Ville de Sète sur son site internet et sa page Facebook.

Amarré dans le port depuis septembre 2019, l’Ôdeep One est initialement un navire pêcheur d’eau. Il puise l’eau de la mer à 300 mètres de profondeur pour la rendre potable. L’eau est ensuite commercialisée en Asie et dans le Sud de la France. Capable de produire 750 000 bouteilles par semaine, le navire n’a pas échappé à la crise sanitaire.

Une reconversion vaine

L’OFW (Ocean Fresh Water Ships), société pour laquelle le bateau produisait jusqu’alors de l’eau, le convertit en site de production de solution hydroalcoolique en avril 2020. Bientôt, l’offre dépasse la demande et l’entreprise se retrouve avec un stock trop important qu’elle n’arrive pas à écouler.

Par conséquent, la société est placée en redressement judiciaire le 10 septembre 2020, soit moins d’un an après l’arrivée du navire dans le port de Sète. Malgré les perspectives d’aider Beyrouth suite à l’explosion du 4 août 2020 et Mayotte face à ses problèmes de distribution d’eau potable, l’OFW ne parvient pas à aboutir à son redressement. De ce fait, en octobre 2020, le tribunal de commerce de Nanterre place l’entreprise en liquidation judiciaire. Le navire est alors mis en vente et les marins licenciés. Il attendait depuis, bloqué sur le quai Est du môle Masselin à Sète.

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