Mardi soir dans les rues de Sète une course-poursuite a eu lieu aux alentours de 18h30. Plusieurs véhicules ont été abîmés par la voiture en fuite et une Sétoise y a perdu la vie.
Comment et pourquoi cette course poursuite a fini au cœur du centre ville ?
- Deux versions différentes
Pour la direction départementale de la Sécurité publique -DDSP 34- de l’Hérault, reprise par plusieurs médias mardi soir, cette course-poursuite concerne trois hommes et plusieurs armes qui sont retrouvées dans un véhicule. Deux hommes seraient même en fuite et deux policiers seraient blessés.
Jeudi matin pour un autre grand journal local qui ne cite aucune source, c’est un simple refus d’obtempérer qui dégénère. À l’intérieur du véhicule, un seul homme, quelques produits stupéfiants et pas d’armes. Beaucoup de « dégâts » pour pas grand chose et pour le reste ce sont des rumeurs sur les réseaux sociaux, « circulez il n’y à rien à voir ! »
- La police très active dés 17h00 à l’île de Thau
Mardi à 17h00, la Police Nationale est très présente sur le quartier de l’île de thau, on remarque des équipes de Police qui effectuent des rondes à pied dans le quartier, ce qui est très rare.
Que cherchaient-elle à l’île de Thau 1h30 avant l’épisode final au pied de la mairie ?
- Véhicule suspect depuis plusieurs jours
Selon plusieurs sources concordantes, depuis dimanche 18 Octobre, le véhicule de marque Hyundai immatriculé dans le Var (83) et mis en cause deux jours plus tard dans la course poursuite, est remarqué pour ses nombreux aller-retours dans plusieurs quartiers de la ville.
Le jour de la course poursuite le véhicule a été aperçu à l’île de Thau au moment même où les policiers étaient en train de s’agiter dans le quartier.
Que faisait réellement ce véhicule dans le quartier ?
Nos sources de terrain sont formelles : Au moins un coup de feu a été entendu pendant le déroulement de la course folle. L’agitation à l’île de Thau n’aurait quant à elle, occasionnée aucun coup de feu.
- Une délinquance qui s’exporte
D’après les témoignages recueillis, le point de départ précis de la course poursuite est à l’île de Thau.
Un homme qui sortait d’un immeuble a été immédiatement pris en chasse par les forces de l’ordre déjà présentes sur le terrain depuis quelques heures.
La version d’un banal contrôle de police semble peu probable. L’homme était-il recherché ? La police nationale avait-elle une cible bien précise ?
Encore une fois, comme depuis plusieurs mois , nous constatons que la délinquance n’est plus concentrée sur un seul secteur, mais qu’elle s’exporte désormais à l’extérieur du quartier de l’Ile de Thau jusqu’à s’exposer au pied de l’Hôtel de ville. Quel symbole ! Ce qui était hier un problème entre « eux » est aujourd’hui devenu un problème pour tous…
L’efficacité de la police nationale sur la délinquance bien ciblée de ce quartier ne risquerait elle pas de la faire s’exporter maintenant sur la ville ? Ne serait-ce pas le risque à prendre lorsque des dispositif policiers exercent une pression aussi forte dans un quartier en vue d’obtenir des résultats ?
- Une affaire similaire en Mai 2016
Ce fait divers nous rappelle une affaire similaire datant de 2016 qui n’avait pas été portée à la connaissance du grand public, quand une voiture avait fait plusieurs repérages pendant 3 jours en vue de commettre un crime dans les rues de Sète. Un jeune Sétois avait mandaté trois Parisiens pour exécuter un autre Sétois. La police avait pu intervenir avant le passage à l’acte, les trois suspects avaient été heureusement interpellés et présentés à un juge qui les avait incarcéré. L’affaire est toujours devant les tribunaux.
- Une menace venue d’ailleurs ?
Depuis plusieurs mois, il semblerait que le « marché Sétois des stupéfiants » aiguise les appétits en dehors des frontières locales et régionales. Quel dispositif est mis en place par la sécurité publique pour protéger nos quartiers et quelles mesures préventives pourrait-on mettre en place pour éviter cette montée en puissance et gérer sereinement ces intrusions extérieures, pour ne pas subir une « Sète Connexion » ?
C’est autant de questions qui restent aujourd’hui sans réponse.
L’heure est venue d’un grand débat sur l’insécurité devant la gravité des faits que certains minimisent. Les questions de sécurité publique doivent être la priorité à Sète.
Mardi soir Sète n’était plus une carte postale, une sétoise bien connue de tous à perdu la vie. Nous ne devons plus cacher l’insécurité qui règne au sein de notre ville, bien au contraire nous devons la dénoncer en tant que journaliste mais aussi par devoir citoyen sauf en à devenir les complices.
D’autres éléments en notre possession n’ont pas pu être exposés dans cet article. Nous vous informons aussi que Patrick André l’Adjoint à la Sécurité de la ville de Sète, n’a toujours pas répondu à plus de 8 demandes d’interview.
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