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Hérault

Protection de l’enfance : les 13 départements d’Occitanie interpellent Jean Castex

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Les présidents des 13 Conseils départementaux d’Occitanie ont signé un courrier commun adressé au Premier Ministre Jean Castex, pour l’alerter sur le manque de moyens alloués à la protection de l’enfance.

« Il nous est paru indispensable de vous faire part, ensemble, de notre regret face à un manque d’investissement de l’État dans notre région », écrivent les présidents des 13 Conseils départementaux d’Occitanie au Premier Ministre Jean Castex. Alors que le projet de loi relatif à la protection des enfants est en cours d’examen au Parlement, ils alertent le gouvernement sur le déficit de places et de ressources en pédopsychiatrie, « qui entraînent des ruptures de prise en charge pour les jeunes. »

Un manque de places à tous les étages

La situation des mineurs en situation de délinquance est également évoquée : « Le manque de places adaptées met à mal l’accueil des autres jeunes confiés. La réforme de la justice pénale, qui raccourcit les délais et les formes d’accompagnement pour ces jeunes, va impacter directement les départements en matière de moyens et suivis », expliquent dans un courrier les présidents des 13 Conseils départementaux d’Occitanie. Ils demandent une meilleure coordination des services de l’État à l’échelle de leur territoire. Et en appellent à « une meilleure écoute des départements, afin de développer une vision globale et une stratégie plus efficiente ».

Véronique Calueba : « Il faut aussi assurer le matériel requis »

Ce projet de loi qui renforce bien évidemment la sécurité de l’enfant, mais aussi le considère plus concernant son avis et sa situation. Par exemple, maintenant, l’avis de l’enfant sera pris en compte lors de son placement. Mais, un problème se dresse à l’horizon, « l’aide sociale à l’enfance (ASE) prend en charge tous les enfants confiés par le juge, même ceux qui doivent normalement se rendre en PJJ –protection judiciaire de la jeunesse–, ou dans des structures de pédopsychiatrie. Mais par manque de place ils arrivent à l’aide sociale à l’enfance. », décrypte Véronique Calueba, Vice-présidente du Département de l’Hérault, déléguée aux solidarités enfance et famille.

Quel est l’intérêt du communiqué alors qu’une loi sur le même sujet est en cheminement pour rentrer en vigueur ? « Les présidents ont constaté qu’il y avait un souci de l’aide à l’enfance », précise Véronique Calueba. « Pour aller en IME, un enfant doit attendre 2 ans, c’est trop long », ajoute la Vice-présidente du Département de l’Hérault.

Les présidents des 13 Conseils départementaux alertent aussi la sonnette d’alarme sur les enfants en situation de handicap, qui cumulent une « double vulnérabilité »  et qui ne « peuvent pas être pris en charge de manière adaptée ».

Actuellement, la loi a été acceptée en première lecture avec modifications possibles, ce qui veut dire que le communiqué peut encore espérer avoir un impact sur cette loi.

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