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Nouveau Front populaire : la gauche scelle l’union et annonce un « programme de gouvernement »

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Nouveau Front populaire : la gauche scelle l'union et annonce un "programme de gouvernement"

Le « Nouveau Front populaire » de la gauche française présente un programme de gouvernement commun pour les législatives anticipées, marqué par une intense négociation et des attentes d’union, malgré quelques dissensions internes.

Un ouf de soulagement à gauche : après quatre jours d’intenses négociations entre ses principaux partis, le « Nouveau Front populaire » a annoncé avoir scellé un « programme de gouvernement » pour accompagner des « candidatures uniques » aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

« Nous avons réussi. Une page de l’Histoire de France s’écrit », s’est réjoui sur X le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure alors que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a salué « un événement politique considérable en France ». « Le changement est en route », a tweeté le chef des communistes Fabien Roussel alors que la patronne des Écologistes Marine Tondelier a estimé qu’une « immense attente d’union s’est exprimée. Avec des candidatures et un programme commun ».

Cependant, Raphaël Glucksmann, en tête de la gauche pour les européennes, reste muré dans le silence. « C’est compliqué », a commenté un de ses proches, interrogé pour savoir si Place publique validait le programme. Le mouvement de l’essayiste avait pourtant bien signé l’accord de principe trouvé entre les différentes formations de gauche du « Nouveau Front populaire » dès lundi soir.

Une conférence de presse commune entre les différentes formations de gauche devrait avoir lieu vendredi. Les partis de gauche scellent ainsi une nouvelle alliance, deux ans après la création de la Nupes, qui, après beaucoup de désaccords entre ses membres, avait fini par éclater après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

François Hollande, pourtant très critique du style et de la ligne de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, a dit sur TF1 approuver ce « Nouveau Front populaire ». Après quatre jours de tractations, les voyants étaient au vert pour que cette communication commune se fasse jeudi. « On va atterrir, il y a une vraie avancée », expliquait en début d’après-midi un négociateur socialiste alors que les différents responsables de gauche étaient réunis au QG des Écologistes.

Dans la matinée, la tonalité était pourtant bien différente, les discussions semblant alors achopper sur la répartition des circonscriptions et certains points du programme. « Il y avait une crainte pour que nous n’y parvenions pas », avait reconnu Fabien Roussel au journal de 13h00 de TF1. Mais « à l’heure où je vous parle, je suis beaucoup plus optimiste, et nous devrions normalement pouvoir tenir l’engagement que nous avons pris ici en début de semaine », de constituer une nouvelle alliance de gauche pour lutter contre l’extrême droite lors des législatives, avait ajouté le patron des communistes.

En milieu de journée, un responsable socialiste racontait que la réunion sur le programme était « suspendue » tant que la discussion sur la répartition des circonscriptions « n’est pas débloquée ». Les deux négociations se tenaient séparément, mais les avancées de l’une avaient des conséquences sur l’autre, obligeant les différents acteurs des débats à un délicat jeu d’équilibriste. LFI veut « garder toutes les circonscriptions gagnables », soupirait la source socialiste.

Écologistes, socialistes, Insoumis et communistes sont tombés d’accord dans la semaine sur le nombre de circonscriptions allouées à chaque parti dans le cadre des candidatures uniques : 229 pour LFI, 175 pour le PS, 92 pour les Écologistes et 50 pour le PCF.

Sur la question du programme, « chacun y a mis du sien pour avoir le programme le plus clair (…) y compris sur la qualification des crimes qui ont été commis le 7 octobre » par le Hamas en Israël », mais aussi sur « la libération des otages », a indiqué Fabien Roussel.

Reste une question primordiale à trancher : qui incarnera cette alliance en passe de prendre vie. Et sur cet aspect plane l’ombre de Jean-Luc Mélenchon. Après s’être déclaré « capable » de devenir le nouveau locataire de Matignon, il a rappelé au reste de la gauche qu’il n’était pas en dehors du jeu. Tout en précisant qu’il souhaitait un profil fédérateur, ce qui n’est pas le point fort du tribun insoumis. Olivier Faure a dit toutefois « ne pas disqualifier » le triple candidat à la présidentielle pour le poste de Premier ministre.

Mais toute la gauche pourrait-elle se rallier derrière lui en cas de victoire ? « Chaque problème en son temps », évacue un élu communiste.

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