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Le récif de Ningaloo en surchauffe, une hécatombe corallienne sans précédent

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La côte ouest australienne subit à son tour les assauts du réchauffement climatique, avec des coraux littéralement « cuits » par des températures marines extrêmes.

Le récif de Ningaloo, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, vient de connaître un épisode de blanchiment massif aux conséquences dramatiques. Contrairement à la Grande Barrière de corail, régulièrement touchée ces dernières années, ce joyau de 300 km de long avait jusqu’ici été relativement préservé. Mais l’été austral a provoqué des dégâts d’une ampleur inédite depuis 2011, selon les observations des scientifiques.

Les eaux ont atteint des niveaux de chaleur alarmants, dépassant de 3°C les moyennes saisonnières. Sous l’effet de cette hausse brutale, les coraux ont expulsé leurs microalgues symbiotiques, laissant apparaître leur squelette blanc et fragile. Les dommages ne se limitent pas à la surface. Plusieurs espèces, y compris en profondeur, sont concernées, signe d’une dégradation systémique.

Ce phénomène intervient alors que la Grande Barrière, située à l’est du pays, subit elle aussi un nouveau blanchiment, bien que moins intense que lors des précédentes vagues. La concomitance de ces crises sur deux écosystèmes distants de milliers de kilomètres illustre l’ampleur du réchauffement océanique, qui dépasse désormais les particularités locales.

Les récifs coralliens, véritables nurseries pour la biodiversité marine, jouent un rôle clé dans la protection des côtes. Leur déclin, accéléré par la surpêche et la pollution, menace des équilibres écologiques déjà fragilisés. Avec des records de chaleur enregistrés en 2024 à l’échelle mondiale, la pression sur ces écosystèmes ne fait que s’aggraver, soulignant l’urgence d’une action climatique globale.

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