Politique
Politique : Macron prépare les Français à un automne difficile et se donne un cap
Emmanuel Macron s’est efforcé jeudi de préparer les Français à une rentrée et un hiver difficiles en raison de la guerre en Ukraine. Il a aussi tenté, en esquissant une série de réformes, de redonner un cap à son quinquennat.
« Il faut nous préparer tous à ce que (la guerre) dure. L’été et le début de l’automne seront sans doute très durs », a lancé le président, en évoquant la situation d' »économie de guerre » auquel le pays est confronté, lors de son interview du 14 juillet.
« Le vrai changement des derniers jours (…) c’est la décision russe de commencer à couper le gaz », a-il ajouté en référence à la fermeture du gazoduc russe Nord Stream vers l’Europe, officiellement pour des raisons de maintenance.
« La Russie utilise l’énergie, comme elle utilise l’alimentation, comme une arme de guerre », a asséné le chef de l’Etat. « Nous devons aujourd’hui nous préparer à un scénario où il nous faut nous passer en totalité du gaz russe », a-t-il averti.
Emmanuel Macron renouait pour la deuxième fois, après 2020, avec la tradition de l’interview du 14 juillet observée par ses prédécesseurs.
C’était aussi et surtout sa première interview télévisée depuis sa réélection en avril et les législatives, qui l’ont vu perdre en juin sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le président s’est efforcé de gommer le sentiment de flottement laissé par ce début de second quinquennat, avec la nomination tardive du gouvernement d’Elisabeth Borne, le choix de ne pas vraiment faire campagne aux législatives et au final la perte de la majorité absolue.
Valeur « travail »
Après le projet de loi sur les mesures de soutien au pouvoir d’achat, premier acte du quinquennat, en cours d’examen à l’Assemblée, il a annoncé un texte de loi sur la réforme du travail « dès cet été ».
Ce texte, qui fera l’objet de « discussions avec les partenaires sociaux », concernera l’assurance-chômage mais aussi la formation, y compris des seniors, a-t-il détaillé, citant aussi une réforme du RSA, de « France Travail » et du lycée professionnel.
« Le cœur de la bataille que je veux mener dans les prochaines années c’est le plein emploi », a-t-il insisté, promettant de « travailler plus vite et plus fort ».
Relevant les difficultés de nombreux secteurs à recruter, il a dit « entendre » ceux qui peuvent « aller vers un autre métier » mais pas ceux qui comptent avant tout « bénéficier de la solidarité nationale ». « Il n’y a pas de modèle social s’il n’y a pas du travail pour le financer ».
Autant de propos accueillis par un tir de barrage à gauche : « Pas un mot sur l’obligation d’augmentation des salaires » (Julien Bayou, EELV), « on n’a pas été élus pour ça » (Alexis Corbière, LFI) « sa main tendue ne nous concerne pas » (Olivier Faure, PS).
Emmanuel Macron a aussi appelé à « des compromis responsables » sur la réforme controversée des retraites en vue de son entrée en vigueur à l’été 2023, réaffirmant que les Français devaient « travailler plus longtemps ».
Faute de coalition déclarée, il entend bien arracher une majorité, texte par texte, et mettre devant leurs « responsabilités » les oppositions.
Plus Vulcain que Jupiter
Déplorant un « coup de chaud nocturne » après le vote des députés LFI, RN et LR contre un pass sanitaire aux frontières, il s’est dit confiant qu’au final, c’est « la responsabilité collective qui prévaudra ».
Et si ce n’est pas le cas, « j’irai devant les Français, je leur soumettrai des projets, j’irai appeler à leur choix », a-t-il lancé en référence à un possible recours au référendum ou à la dissolution de l’Assemblée.
« Non, le vote de la représentation nationale n’est jamais un +coup de chaud nocturne+. C’est la voix des Français dans leur diversité », a riposté Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale.
« Ceux qui pensaient que Emmanuel Macron pouvait changer se sont trompés. Il est obtus, têtu, il ne changera jamais »,a renchéri Laurent Jacobelli, député Rassemblement National.
Emmanuel Macron, qui ne pourra pas se représenter en 2027, a enfin confié « penser à la trace qu’on laisse dans l’histoire » et vouloir « être encore plus exigeant avec lui-même » durant son secons quinquennat.
Il s’est aussi dit « plus Vulcain, c’est-à-dire à la forge » que Jupiter, assurant n’avoir jamais « revendiqué cette comparaison mythologique » avec le dieu des dieux romains.
Économie
La loi de finances spéciale promulguée par Emmanuel Macron dans l’attente d’un budget 2025
En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, Emmanuel Macron a signé une loi de finances spéciale pour assurer la continuité de l’État en 2025.
Face à une impasse politique, le président Emmanuel Macron a pris une mesure exceptionnelle en promulguant, le 20 décembre, une loi de finances spéciale. Cette décision intervient dans un contexte où la France est en attente d’un nouveau gouvernement, rendant impossible l’adoption d’un budget pour l’année 2025.
Cette loi spéciale, adoptée par le Parlement la semaine précédente, permet au gouvernement actuel de continuer à prélever les impôts et à emprunter pour financer les services de l’État et de la Sécurité sociale. Elle assure ainsi la continuité des fonctions essentielles de l’État pour le début de l’année prochaine. Le rapporteur général de la commission des finances au Sénat, Jean-François Husson, avait souligné que cette mesure est une solution temporaire qui doit être rapidement complétée par un budget définitif.
La promulgation de cette loi de finances spéciale reflète les défis politiques actuels. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget démissionnaire, a rappelé sur la plateforme X (anciennement Twitter) que cette loi n’est qu’une solution temporaire et qu’il est impératif de doter le pays d’un budget pour 2025. La situation politique tendue, marquée par des démissions et des incertitudes, rend cette tâche ardue.
François Bayrou, ancien ministre et figure politique influente, a exprimé son espoir de voir un budget adopté vers la mi-février. Il a également indiqué que ce budget serait basé sur les propositions déjà votées au Parlement avant la censure du gouvernement précédent. Cependant, il a reconnu les difficultés à respecter ce calendrier.
L’absence d’un gouvernement stable et la nécessité d’une solution budgétaire rapide soulignent les tensions et les défis auxquels la France fait face. La promulgation de cette loi spéciale, bien que nécessaire, met en lumière l’urgence de former un gouvernement capable de prendre des décisions budgétaires à long terme.
Politique
Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy définitivement condamné à un an de prison
La Cour de cassation a rendu son verdict final, condamnant Nicolas Sarkozy à un an de prison ferme dans l’affaire des écoutes.
Dans une décision qui marque un tournant historique, la Cour de cassation a confirmé, ce mercredi 18 décembre, la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes téléphoniques. Cette affaire, également connue sous le nom de « Paul Bismuth », a mis en lumière des pratiques illégales qui ont terni la carrière politique de l’ancien chef de l’État.
L’ancien président, qui fêtera ses 70 ans le 28 janvier prochain, a vu son appel rejeté, scellant ainsi son sort judiciaire. La peine prononcée inclut également trois ans d’inéligibilité, un coup dur pour celui qui a déjà été à la tête de la France. Malgré cette condamnation, son avocat, Me Patrice Spinosi, a affirmé que Nicolas Sarkozy « se conformera évidemment à la sanction prononcée », tout en laissant entendre qu’un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme pourrait être envisagé.
Cette affaire ne constitue toutefois qu’une partie des ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy. À partir du 6 janvier, il devra faire face à une autre procédure, celle des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Les accusations sont lourdes : corruption passive, financement illégal de campagne électorale, association de malfaiteurs et recel de détournement de fonds publics libyens. Dans ce dossier, il risque jusqu’à dix ans de prison et cinq ans d’inéligibilité supplémentaires.
De plus, en 2025, la Cour de cassation devra se prononcer sur le pourvoi de l’ancien président dans l’affaire Bygmalion, où il a été condamné pour des dépenses excessives lors de sa campagne de 2012. Ces multiples affaires judiciaires dessinent un tableau complexe de la fin de carrière de Nicolas Sarkozy, qui, malgré ses dénégations, semble de plus en plus acculé par la justice.
L’ère judiciaire de Nicolas Sarkozy, marquée par ces multiples procès, interroge non seulement sur l’intégrité de l’homme politique mais aussi sur la capacité de la justice à traiter de tels cas avec équité et rigueur. La condamnation ferme de l’ancien président, la première de ce niveau pour un ex-chef de l’État, pose une question fondamentale sur l’impunité des figures politiques de premier plan et sur l’application de la loi à tous, sans distinction de rang ou de statut.
France
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.
Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.
L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.
L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.
Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.
Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.
-
SèteEn Ligne 2 jours
Un Noël solidaire à la cité Manutention grâce à l’Association Alliance Méditerranée
-
MarseillanEn Ligne 1 jour
Le maire de Marseillan condamné pour favoritisme et prise illégale d’intérêt
-
PolitiqueEn Ligne 6 jours
Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy définitivement condamné à un an de prison
-
PlanèteEn Ligne 5 jours
Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure
-
FranceEn Ligne 5 jours
Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables
-
MondeEn Ligne 6 jours
Italie: une spéléologue blessée sauvée après 4 jours dans une grotte
-
SociétéEn Ligne 5 jours
Tendance : Les parfums de niche en odeur de succès
-
MondeEn Ligne 6 jours
L’ONU prévient que le conflit n’est pas « terminé » en Syrie, les nouvelles autorités cherchent à rassurer