Élection présidentielle 2027 : Raphaël Glucksmann appelle la gauche à se « rassembler sans LFI »

Raphaël Glucksmann lance un appel à l’unité de la gauche, excluant La France Insoumise pour 2027

_Le député européen plaide pour un rassemblement des forces progressistes sans Jean-Luc Mélenchon, tout en insistant sur la nécessité d’un projet commun fort pour la prochaine présidentielle._

Dans une interview accordée à *La Tribune Dimanche*, Raphaël Glucksmann, figure montante de la gauche européenne, a lancé un appel clair à l’union des forces de gauche en vue de l’élection présidentielle de 2027. Cependant, il exclut toute alliance avec La France Insoumise (LFI) et son leader, Jean-Luc Mélenchon. Pour Glucksmann, il est essentiel de construire un « projet puissant » sans LFI, qu’il juge trop éloigné de ses convictions sur des sujets clés comme la défense européenne, le soutien à l’Ukraine ou la perception des régimes autoritaires.

Le député européen, cofondateur de Place publique en 2018, propose une alliance large avec les socialistes, les écologistes et les humanistes. Il insiste sur la nécessité de créer une plateforme commune pour mener une campagne efficace. « Les démocrates de confort doivent devenir des démocrates de combat », affirme-t-il, soulignant l’urgence de mobiliser toutes les énergies pour relever les défis actuels, notamment la menace russe et la montée des autoritarismes.

Glucksmann rejette catégoriquement l’idée d’une « alliance nationale » avec LFI, estimant que les divergences idéologiques sont trop profondes. Il critique notamment la position de Mélenchon sur l’Europe et la défense, qu’il juge incompatible avec les valeurs qu’il défend. En revanche, il espère que les socialistes adhéreront à la ligne stratégique de Place publique, ouvrant la voie à une collaboration fructueuse.

À l’occasion du congrès de son parti, qui se tient ce dimanche à Paris, Glucksmann entend renforcer les bases de son mouvement, qui a vu ses effectifs passer de 1 500 à 11 000 adhérents en quelques mois. L’objectif est de définir une stratégie claire pour les deux prochaines années, en vue de peser sur les échéances électorales à venir. Pour lui, l’heure est à la mobilisation et à la construction d’une gauche unie, mais sans compromis sur les principes fondamentaux.