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Un militant propalestinien de Columbia au cœur d’une bataille judiciaire explosive

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La justice américaine se déchire sur le sort de Mahmoud Khalil, symbole de la répression des manifestations étudiantes, tandis que le gouvernement tente de transférer son procès en Louisiane.

L’affaire Mahmoud Khalil, porte-parole des manifestations propalestiniennes à l’université Columbia, prend une tournure judiciaire tendue. Les autorités américaines réclament que son dossier soit jugé en Louisiane, un État réputé conservateur, plutôt qu’à New York, où il a été arrêté. Le jeune diplômé, résident permanent aux États-Unis, est détenu depuis début mars sans inculpation pénale, en attente d’une possible expulsion.

Lors d’une audience récente à Newark, les avocats du gouvernement ont plaidé pour ce transfert, invoquant des questions de « logistique » liées à son lieu de détention. Ses défenseurs, en revanche, dénoncent une manœuvre politique visant à le priver d’un procès équitable. Baher Azmy, l’un de ses avocats, a accusé l’administration de mener une campagne de représailles contre les militants pro-palestiniens, qualifiant ces mesures de discriminatoires.

L’épouse de Mahmoud Khalil, enceinte et présente lors de son arrestation, assistait à l’audience tandis que ce dernier restait incarcéré en Louisiane. Le juge a pris la décision sous délibéré, laissant planer l’incertitude sur l’issue de cette affaire hautement symbolique.

Cette bataille judiciaire s’inscrit dans un contexte plus large de répression des mouvements étudiants critiquant la politique israélienne. L’université Columbia, épicentre de ces manifestations, a déjà subi des sanctions financières lourdes, avec le retrait de 400 millions de dollars de subventions fédérales. Sous pression, l’établissement a finalement accepté des réformes exigées par le gouvernement, espérant ainsi récupérer ces fonds.

L’affaire Khalil cristallise les tensions autour de la liberté d’expression sur les campus américains, où la mobilisation pro-palestinienne est de plus en plus criminalisée. Le dénouement de ce bras de fer juridique pourrait marquer un tournant dans la gestion des mouvements contestataires aux États-Unis.

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