L’ancien président américain et son vice-président dénoncent une « chasse aux sorcières » contre la dirigeante du RN, condamnée à une peine d’inéligibilité.
Les soutiens internationaux affluent pour Marine Le Pen après sa récente condamnation dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Donald Trump, ancien président des États-Unis, a vivement réagi sur son réseau social Truth Social, qualifiant la décision judiciaire de « chasse aux sorcières » destinée à entraver sa possible victoire en 2027. Sans mentionner explicitement les autorités françaises, il a fustigé une manœuvre des « gauchistes européens » pour museler l’opposition, appelant à la « libération » de la dirigeante du Rassemblement national.
JD Vance, vice-président américain sous l’ère Trump, a abondé dans le même sens, critiquant une condamnation qu’il juge disproportionnée. Sur la chaîne conservatrice Newsmax, il a affirmé que cette décision sapait les principes démocratiques, suggérant même une instrumentalisation politique du système judiciaire. Ces déclarations interviennent alors que Marine Le Pen a écopé de quatre ans de prison, dont deux ferme avec aménagement, ainsi que d’une amende et d’une inéligibilité de cinq ans.
Cette solidarité transatlantique s’inscrit dans un contexte plus large de rapprochement entre les droites radicales. Trump avait déjà établi un parallèle entre les poursuites judiciaires visant Le Pen et ses propres démêlés aux États-Unis. De son côté, Vance, connu pour ses prises de position controversées, avait déjà suscité l’émoi en Europe en appelant à briser le « cordon sanitaire » contre l’extrême droite lors d’un discours à Munich.
Parallèlement, Marine Le Pen a profité de l’occasion pour réitérer ses positions économiques protectionnistes, dénonçant les récentes mesures douanières américaines comme une atteinte aux intérêts européens. Sur les réseaux sociaux, elle a plaidé pour un « protectionnisme intelligent », accusant les « mondialistes » de sacrifier la souveraineté économique du Vieux Continent.
Cette convergence des soutiens étrangers illustre les alliances stratégiques qui se tissent au sein des mouvements nationalistes, tandis que la condamnation de la dirigeante française relance le débat sur l’indépendance de la justice face aux enjeux politiques.