Une piste cyclable provisoire a été mise en place sur l’échangeur Georges Clémenceau entre Sète et Balaruc-les-Bains. Cependant, elle agace autant les automobilistes que les cyclistes. Mais pour quelles raisons ?
Le 24 juin, Sète Agglopôle Méditerranée a annoncé la mise en place d’un tronçon de piste cyclable expérimentale sur l’échangeur Georges Clémenceau, entre Sète et Balaruc-les-Bains. Cet aménagement provisoire sera évalué sur la période estivale pour décider, à terme, de sa pérennisation ou de son abandon. Mise en place depuis près de 3 semaines, cette piste cyclable provisoire est loin de faire l’unanimité.
En effet, pour sa création, l’accès à une voie de l’échangeur a été interdit aux voitures, ce qui engendre davantage de bouchons. De plus, la nouvelle signalisation surprend les conducteurs et provoque de la confusion. Enfin, les bornes installées provisoirement pour séparer la voie routière de la voie cyclable empiètent régulièrement sur cette dernière. Ces obstacles suscitent le mécontentement des cyclistes.
L’association la Roue Libre de Thau, qui prône la transition aux modes de déplacements doux, est favorable à cette liaison. « Globalement La Roue Libre de Thau approuve tous les aménagements qui facilitent et sécurisent les déplacements à vélo. Cet aménagement est indispensable car il permet la continuité de la voie verte entre Sète et Balaruc. Il est très bien pour les cyclistes mais semble moins apprécié par les automobilistes. Cela dit, les plaintes des automobilistes sont récurrentes lorsqu’on réduit les voies automobiles pour les dédier à d’autres modes de déplacement », déclare Daniel Rigaud, secrétaire de l’association.
Sans les aménagements récents, s’aventurer sur cette portion de route à vélo est accidentogène. « L’échangeur a été construit dans les années 80. Il est dédié aux voitures, qui y roulent vite et prennent leurs virages rapidement avec peu de visibilité. Les plots actuellement mis en place pour délimiter la voie cyclable sont parfois renversés par des poids-lourds ou des bus parce qu’étant provisoire, l’aménagement n’a pas été calibré correctement », explique M. Rigaud. Les cyclistes ont cependant une alternative qui s’offre à eux. « Les cyclistes peuvent passer à pied par la Pointe Courte, sous le pont de chemin de fer. Néanmoins, c’est incohérent et contradictoire de construire un aménagement pour vélo qui n’est accessible qu’à pieds », poursuit-il.
La transition vers les modes de transports doux progresse difficilement
« Quand on construit des aménagements cyclables d’envergure comme la voie verte qui relie Sète à Balaruc, il est important de réfléchir à l’absence de discontinuités. Il y a un souci de cohérence globale au niveau du schéma d’aménagement cyclable. Néanmoins, on va dans le bon sens. Depuis que l’agglo et la chargée de mission vélo se sont saisis de ce dossier, la transition des modes de déplacement progresse. En effet, beaucoup de communes ont instauré des zones 30 et des zones de rencontres, limitées à 20km/h. Malheureusement, Sète résiste à cette évolution. Il y a peu d’ambition de la part de l’équipe municipale actuelle pour le développement du vélo », déplore Daniel Rigaud.
Cette initiative est pertinente puisqu’elle garantit la sécurité de ceux qui veulent faire un geste écoresponsable pour la planète. Cependant, son démarrage est tumultueux. « On espère que cette expérimentation se révèlera positive et engendrera le recalibrage de l’ensemble de l’échangeur pour en faire une vraie piste cyclable bidirectionnelle. Il y a la superficie suffisante pour permettre aux voitures et aux vélos de l’emprunter dans les 2 sens », conclut M. Rigaud.
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Lepetit
13 juillet 2021 at 17 h 56 min
Ce n’est vraiment pas ingénieux d avoir fait ce passage sur le pont pour les vélos !!!!très dangereux ..et surtout très gênant pour les camions et les bus
Qui peut avoir une tête pensante pareille !!!