Les arbres ne bougent pas, impossible de poursuivre normalement les travaux, mais tout va bien pour la majorité municipale sétoise qui tente de minimiser cette défaite judiciaire.
La belle victoire du Collectif Bancs Publics ce mardi devant le tribunal administratif de Montpellier, n’a pas d’effet sur la majorité municipale de Sète. Dans un long communiqué publié hier soir sur le site de la Ville de Sète, elle réagit à cette défaite.
En infraction avec l’article L. 350-3 de la loi sur le code de l’environnement, qui nécessite un accord préalable à l’arrachage des 52 tilleuls, la Ville de Sète explique que le juge des référés, « demande dans le cas présent une pièce complémentaire, soit la délivrance par le Préfet de l’Hérault d’une dérogation prévue à l’article L350-3 permettant ladite transplantation. »
La pièce complémentaire étant justement, l’autorisation préalable inscrite dans la loi du code de l’environnement, qui n’a pas été demandée par la Ville de Sète concernant l’arrachage des 52 tilleuls de la place Aristide Briand.
La Ville de Sète se veut toutefois rassurante et tente de minimiser cette défaite dans son communiqué. La ville explique qu’elle « travaille d’ores et déjà en lien les autorités compétentes afin de délivrer ledit document, puis saisira le juge des référés afin de lui produire cette pièce qui permettra la levée de la suspension. »
François Commeinhes « « Je comprends les inquiétudes que ce projet génère »
De son côté, le maire de la Ville e Sète reste lui aussi confiant et alerte sur les impacts économiques contre ce projet de parking sous terrain.
« Je déplore le harcèlement procédurier dont ce beau projet d’intérêt général fait l’objet. En toute clarté, il faut que les citoyens sétois sachent que tout recours a un impact sur les délais, les nuisances et aussi sur les coûts pour les entreprises, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte économique difficile que nous vivons », explique-t-il.
« Les grossesses et accouchements les plus difficiles donnent naissance aux plus beaux bébés… L’ensemble Villeroy et ses espaces tels que la promenade du Lido avaient fait l’objet de 172 procédures de la part de nos opposants. Nous l’avons mené à bien », ajoute François Commeinhes pour terminer sa déclaration.
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