Sète : des manifestants devant le port de Sète pour lutter contre le transport animalier 

Samedi 12 juin, en contexte de la Journée Mondiale contre le transport d’animaux vivants, une quinzaine de personnes se sont réunies devant le port de Sète. 

Les manifestants, principalement issus de l’association Sète Animal Save, ont choisi de s’installer sur le rond-point situé devant le port, un choix qui n’est anodin. Chaque année, c’est entre 85 000 et 120 000 animaux qui passent par là, en camion puis en bateau. Ces chiffres font du port de Sète le premier port français sur l’exportation d’animaux, et l’entreprise Sepab dit qu’il s’agit du « premier port européen pour cette activité », elle qui gère l’entrepôt. 

Sonia Gruaz, militante, raconte qu’en une matinée c’est 15 poids lourds qu’elle a pu compté passer. Ils transportent des bovins, ovins ou caprins, entassés sous la chaleur, à destination de pays étrangers, notamment le Liban, l’Israel ou l’Algérie, selon Caty Ciancilla, présidente de l’organisation. 

L’inquiétude justifiée des militants, soutenus par les passants

Sète Animal Save, soutenue par d’autres organisations comme Alliance Ethique, One Voice ou L214, tentait en ce jour de donner le signal d’alerte au travers de panneaux. On y lit « écoutez bien votre coeur quand il vous dit que c’est mal » où encore « tous méritent l’amour et la compassion ». Un panneau « klaxonnez pour les animaux » faisait presque mouche, la grande majorité des voitures qui passaient montraient leur soutien. 

Les raisons principales de la manifestation étaient vraiment de faire réaliser l’ampleur des dégâts pour les animaux. L’organisatrice raconte par exemple qu’en mer, les animaux malades sont éventrés, et jetés par dessus bords. Elle poursuit en abordant les conditions dans les camions « quand ils arrivent à destination, ils sont épuisés, assoiffés et ils baignent dans leur excréments »

L’association indique que ces trois heures de manifestation sous le soleil, « ce n’est rien par rapport à ce que les animaux endurent »

Un exemple fort : un camion bloqué pendant 3 semaines, où les animaux sont restées là, « sans boire ni manger par d’extrêmes chaleurs ».

Une dénonciation déterminée, par un mouvement pacifiste. 

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