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Culture

Michel Polnareff : la douleur créatrice d’un artiste intemporel

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À 80 ans, le légendaire chanteur français dévoile un nouvel album qu’il considère comme une renaissance, entre souffrance artistique et passion intacte.

Michel Polnareff confie que la création musicale reste pour lui une épreuve exigeante, presque masochiste. Son dernier opus, « Un temps pour elles », lui a demandé un effort comparable à celui de ses débuts, comme s’il recommençait à zéro. Pour lui, la douleur fait partie intégrante du processus : sans elle, le résultat ne serait pas à la hauteur. Ce disque, qu’il qualifie de renaissance, représente peut-être l’aboutissement de sa carrière, arrivé au moment précis où il devait éclore.

Malgré six décennies de scène, l’artiste avoue ressentir toujours une appréhension intense avant chaque concert. Il lui faut plusieurs morceaux pour se sentir à l’aise, comme si chaque fois était la première. Cette angoisse, il la voit comme un signe nécessaire, une preuve qu’il reste profondément investi. Son public, fidèle et enthousiaste, est pour lui une source de réconfort, tout comme l’idée de séduire de nouveaux auditeurs.

Polnareff porte un regard sans concession sur la musique contemporaine, qu’il juge globalement décevante. S’il apprécie certains rappeurs comme Eminem, peu de productions récentes parviennent à le toucher. Cette distance le pousse à se recentrer sur son univers, cultivant une forme d’isolement créatif. Enfin, avec son titre « Sexcetera », il aborde sans tabou la liberté sexuelle, un thème qui lui tient à cœur. Pour lui, les débats actuels ne font que mettre en lumière une réalité toujours existante : chacun doit pouvoir vivre ses choix sans contrainte. Un message simple et direct, à l’image de l’homme.

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