Agir pour Mèze est à la tête de la ville depuis deux mois. Séraphin Parra, est l’adjoint au maire de la Ville de Mèze en charge de la sécurité publique. Il explique en quoi la collaboration entre la gendarmerie et la police municipale est primordiale pour le maintien de la sécurité.
Anciennement commissaire de police, Séraphin Parra est adjoint délégué à la sécurité publique, aux ressources humaines et à la démocratie participative. Habitant de Mèze depuis 2015, il y avait vécu de 2003 à 2005 avant de devenir commissaire de Sète et de Cannes, puis directeur départemental de la sécurité publique à Dijon. « Je me suis inscrit au sein d’Agir pour Mèze dès ses débuts, avant 2020, dans une démarche citoyenne », indique-t-il.
Au cours des derniers mois, l’action de la police municipale de Mèze, en lien étroit avec la gendarmerie, a permis d’identifier et d’interpeller les auteurs de plusieurs actes de délinquance. Pour Thierry Baëza et Séraphin Parra, « le succès de ces opérations démontre avec force l’intérêt d’une bonne collaboration entre police municipale et gendarmerie. Cela confirme également l’utilité d’un système de vidéoprotection performente. Nos policiers municipaux accomplissent une mission essentielle pour le maintien de la sécurité et de la tranquillité publiques. Ils doivent être salués pour leur efficacité. »
Des effectifs insuffisants…
Les effectifs n’ont pour l’instant pas évolués. La Ville de Mèze compte 8 policiers municipaux et 5 agents de surveillance de la voie publique. « Les premiers patrouillent et assurent, en complément de la gendarmerie, la sécurité sur le plan de la petite délinquance et de la protection des citoyens de Mèze. Quant aux agents de surveillance, ils s’occupent d’incivilités et du stationnement, détaille Séraphin Parra. Le constat c’est qu’on a des agents qui sont motivés et présents sur la voie publique, même si la population a tendance à trouver que c’est insuffisant. »
« On travaille en bonne intelligence avec la gendarmerie, poursuit-il. Les policiers municipaux viennent en assistance à la gendarmerie qui diligente les procédures judiciaires. Néanmoins, on regrette de ne pas avoir des moyens qui correspondent à la population. La difficulté c’est que la brigade de gendarmerie territoriale hébergée à Mèze a plusieurs villes sous son domaine de compétence. De ce fait, les agents ne peuvent pas être en permanence sur Mèze », regrette-t-il.
La semaine prochaine, une commission consultative de sécurité aura lieu. Citoyens, conseillers municipaux de la majorité et de la minorité y participeront. « On évoquera les problématiques de la sécurité, annonce Séraphin Parra. La Ville de Mèze est une ville plutôt calme, qui ne connaît pas beaucoup d’actes de délinquance. Toutefois, le maire et son équipe sont très attentifs à ce que les citoyens font remonter. Ce sont des petits actes d’incivisme qui troublent la tranquillité des citoyens. Par exemple la pollution sonore des motos et scooters, la consommation de stupéfiants, etc », précise-t-il.
… compensés par un système de vidéosurveillance
Le système de vidéoprotection compte à ce jour 44 caméras. Les premières ont été installées en 2010. « Le système de vidéoprotection fonctionne plutôt bien grâce aux agents qui ont une connaissance précise des Mézois. Ainsi, ils identifient rapidement les auteurs de délits, explique Séraphin Parra. En ce qui concerne le déploiement, on envisage d’accroître le parc des caméras de vidéoprotection et de le moderniser. Le budget pour 2022, qui sera présenté au conseil municipal du 18 mars, ira donc dans ce sens. »
En novembre 2021, des commerces ainsi que les services techniques de la commune ont été cambriolés. Après un minutieux travail d’identification à l’aide du réseau de vidéoprotection, les auteurs des faits ont pu être interpellés par la gendarmerie. Ces derniers étaient à l’origine de plusieurs dizaines de cambriolages commis dans diverses communes autour de Mèze. Le système de vidéoprotection a également permis à la police municipale d’identifier l’auteur de plusieurs cambriolages perpétrés contre des habitants de Mèze. Interpellé par les gendarmes, il a reconnu les faits.
En décembre, la police municipale a interpellé un individu en possession d’une quantité relativement importante de cannabis dans son véhicule. Il a été remis à la gendarmerie.
Au mois de janvier 2022, plusieurs véhicules ont été visités par un groupe d’adolescents. Les investigations menées conjointement par la police municipale et les gendarmes de Mèze ont porté leurs fruits. Les individus ont été interpellés et jugés pour les faits.
La délinquance routière est également dans le collimateur des policiers municipaux. En janvier, un mineur est pris par la police municipale au volant d’un véhicule. Le même jour un autre individu est interpellé pour une conduite sans permis en récidive, sous stupéfiants.
Le travail de la police municipale ne se limite pas à la grande délinquance. Les incivilités du quotidien constituent, par leur nombre et leur récurrence, un véritable fléau pour la qualité de vie des Mézois. Lorsque l’information et la prévention ne suffisent pas, les policiers municipaux sont amenés à prendre les mesures répressives qui s’imposent. À ce titre, pour le seul mois de décembre, 13 infractions constatées (essentiellement des dépôts d’ordures illégaux) ont donné lieu à verbalisation.
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