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Frontignan – À Joliot-Curie, les habitants abandonnés dans l’indignité

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Frontignan – À Joliot-Curie, les habitants abandonnés dans l’indignité
©SylvainCarrière

Le député insoumis Sylvain Carrière dénonce une situation inacceptable dans le quartier Joliot-Curie à Frontignan. Face aux rats, aux squats et à l’insalubrité, il interpelle les décideurs publics et réclame une action immédiate.

Ce samedi, Sylvain Carrière s’est rendu à la résidence Joliot-Curie à Frontignan pour écouter les habitants, qui vivent dans des conditions que personne ne devrait connaître en 2025. Depuis plusieurs mois, des collectifs se mobilisent et alertent les institutions. Pourtant, rien ne bouge.

Les engagements annoncés en début d’année, comme les 650 000€ promis par Hérault Logement pour la rénovation des extérieurs, tardent à se concrétiser. À l’intérieur, la situation reste catastrophique. Des logements dégradés, des sanitaires infestés de nuisibles, un manque d’entretien généralisé, une absence de sécurité qui laisse place à des squats et des actes de vandalisme. Ce que les habitants subissent aujourd’hui n’est pas une anomalie passagère, c’est le fruit d’un abandon prolongé.

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Plusieurs témoignages recueillis sur place en disent long sur la détresse du quartier. L’un des habitants raconte que sa voisine a découvert sept rats dans sa salle de bain. Une autre personne se souvient d’un temps où il y avait des bancs, de quoi vivre un peu dehors, alors qu’aujourd’hui il ne reste que des blocs de béton et des barres rouillées. Les rendez-vous proposés par les services sont souvent annulés au dernier moment, et les alertes envoyées aux institutions restent systématiquement sans réponse. Les habitants décrivent un sentiment d’abandon total, une pression constante, et l’impression d’être ignorés même lorsqu’ils font tout pour se faire entendre. Ils attendent des rénovations, mais en dehors de promesses floues, aucun acte concret ne leur permet d’espérer une amélioration prochaine.

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Le député de la France insoumise ne se contente pas de constater. Il pointe avec force la responsabilité politique de cette situation. À Frontignan, comme ailleurs, des quartiers entiers sont laissés à l’écart des politiques publiques. La mairie, sous la direction de Michel Arrouy, semble avoir renoncé à exercer son rôle. L’état du bitume autour de la résidence, fissuré et laissé à l’abandon, est une image fidèle de ce mandat municipal. La ville est délaissée, les habitants sont livrés à eux-mêmes, et les quartiers populaires sont les premiers à en payer le prix.

Sylvain Carrière rappelle que plus de quatre millions de personnes sont mal logées en France, que trente pour cent des ménages ont froid chez eux, et que deux cent quinze mille demandes de logements sociaux sont actuellement en attente rien qu’en Occitanie. Face à cette urgence, il propose des mesures fortes. Il souhaite garantir une première tranche gratuite d’eau et d’électricité, sécuriser les loyers avec une garantie universelle, interdire les expulsions sans solution de relogement, relancer la construction de logements sociaux et inscrire le droit au logement dans la Constitution.

Mais au-delà des chiffres et des propositions, c’est l’absence de réponse locale qui choque le plus. À Frontignan, la municipalité reste sourde aux appels des habitants. Aucune prise de position publique, aucun plan d’action transparent, aucune communication claire. Lorsqu’ils sont sollicités, les responsables effacent les traces au lieu d’assumer leurs choix. Ce réflexe de dissimulation traduit une méthode. Celle d’un pouvoir local incapable de regarder la réalité en face, préférant faire le dos rond que d’engager les réformes nécessaires.

À Joliot-Curie, ce ne sont pas uniquement les murs qui s’effondrent, c’est aussi le lien entre les habitants et leurs institutions. Et tant que Michel Arrouy se tiendra à distance de ces réalités, il ne pourra plus prétendre incarner une ville pour toutes et tous.

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4 Commentaires

1 Commentaire

  1. REX

    7 avril 2025 at 18 h 39 min

    Il y a bien longtemps que la municipalité a oublié de répondre aux urgences quotidiennes dans divers domaines, malheureusement, à un an du renouvellement du Conseil Municipal,la tâche est impossible. Certaines décisions vont à l’encontre de l’intérêt général et de la bonne utilisation des deniers publics. Frontignan est une ville en difficulté comme la plupart des communes du Bassin de Thau. Qui va succéder aux élues et élus locaux de notre Bassin de Vie ?
    Trop tard….

  2. AM

    8 avril 2025 at 16 h 52 min

    Michel Arrouy le maire n’écoute qu’une seule personne. : Michel Arrouy.

    Il s’était engagé, à faire de notre quartier une priorité dès le début de son mandat.

    Peut-être faudrait-il lui offrir un plan de la ville. Son chauffeur pourra l’y amener — parce que oui, Michel Arrouy a un chauffeur.

    Michel Arrouy est un homme qui instrumentalise la précarité et pratique un communautarisme bien calculé, juste pour rester en place.

    Il faut juste espérer qu’on ne tombera pas, une fois de plus, dans le piège des petits travaux électoraux faits à la dernière minute pour mieux nous endormir.

    Cette fois, on n’oubliera pas

  3. Tartuffe

    9 avril 2025 at 16 h 45 min

    Frontignan se dégrade, les routes ne sont pas entretenues, les logements sociaux pas assez nombreux et insalubres pour beaucoup. Les logements sociaux « convenables » sont attribués au personnel municipal ou aux petits copains et ceux qui en ont vraiment besoin se retrouvent à Paul Riquet ou Joliot-Curie dans des appartements vieux, défraîchis et trop petits ! Il n’y a plus rien d’attrayant, c’est juste de l’entre-soi entre bobos aisés.

  4. Stephanie

    10 avril 2025 at 19 h 26 min

    Franchement, c’est scandaleux. On a vu dans le journal de la mairie que notre bailleur , avec le soutien du maire, va mettre 40 millions d’euros dans la cité Pasteur. Et à côté de ça, Joliot-Curie n’a rien du tout. Pas un centime. C’est vraiment honteux. Si la honte avait un nom, ce serait Michèle Arrouy et le Dupont qui s’enrichit .

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