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Frappes israéliennes sur Beyrouth, la trêve avec le Hezbollah volée en éclats

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Quatre mois de calme précaire ont pris fin sous les bombes. La banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah, a été violemment ciblée par l’aviation israélienne.

L’armée israélienne a intensifié ses opérations contre le Liban ce vendredi, frappant pour la première fois depuis novembre la périphérie sud de Beyrouth. Cette escalade fait suite à des tirs de projectiles non revendiqués en direction d’Israël depuis le territoire libanais. Les bombardements ont touché le quartier dense de Hadath, provoquant d’importantes colonnes de fumée visibles à plusieurs kilomètres.

Quelques heures avant les frappes, les autorités israéliennes avaient ordonné l’évacuation des civils autour de ce qu’elles désignent comme des infrastructures du Hezbollah. Des cartes précises avaient été diffusées, marquant en rouge les zones considérées comme cibles légitimes. Plus tôt dans la journée, l’armée avait déjà mené des raids dans le sud du Liban en réponse aux tirs de roquettes. Un bilan provisoire fait état d’un mort et de dix-huit blessés, dont plusieurs enfants, dans le village frontalier de Kfar Tebnit.

La tension monte d’un cran. Le ministre israélien de la Défense a averti que toute attaque contre les localités du nord d’Israël entraînerait des représailles sur Beyrouth. De son côté, le gouvernement libanais a demandé à son armée d’identifier et d’arrêter les auteurs des tirs transfrontaliers. L’ONU, inquiète de cette nouvelle flambée de violence, a lancé un appel urgent au calme.

Sur le terrain, la panique gagne les populations civiles. À Tyr comme dans d’autres villes du sud, les écoles ont fermé précipitamment, des familles cherchant refuge devant la menace de nouvelles frappes. Des opérations militaires sont signalées près de Naqoura, où se trouve le quartier général des casques bleus, ainsi que dans les montagnes de Jezzine, pourtant censées être une zone démilitarisée.

Cette reprise des hostilités intervient dans un contexte régional déjà extrêmement tendu. Le Hezbollah, allié du Hamas, avait ouvert ce front secondaire en soutien à la bande de Gaza. Les mois de conflit ont laissé des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés des deux côtés de la frontière. Malgré un retrait partiel des troupes israéliennes en février, les violations du cessez-le-feu se multiplient, chaque camp rejetant la responsabilité sur l’autre.

À Gaza même, où une trêve humanitaire avait été annoncée en mars, les combats ont repris de plus belle, Israël justifiant sa reprise des raids par la nécessité de faire pression sur le Hamas. La spirale de la violence semble loin de s’éteindre, plongeant la région dans une incertitude croissante.

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