Politique
Emmanuel Macron pense que le gouvernement Barnier va « tomber » et que le RN va le « censurer »
Emmanuel Macron aurait exprimé sa conviction que le gouvernement de Michel Barnier pourrait être renversé par une motion de censure orchestrée par Marine Le Pen. Si l’Élysée dément ces déclarations, les tensions politiques restent vives.
Selon des informations rapportées par Le Parisien, le président Emmanuel Macron aurait confié, lors d’une cérémonie à l’Élysée le lundi 25 novembre, sa crainte d’une chute imminente du gouvernement dirigé par Michel Barnier. Il aurait notamment estimé que Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, pourrait être à l’origine d’une motion de censure, un geste qu’il juge « logique » dans le contexte actuel. Ces propos, tenus devant un parterre de personnalités politiques et anciens ministres, traduisent un sentiment de résignation que certains qualifient de « fataliste ».
Cette prédiction survient dans un climat politique tendu où les alliances inédites entre le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire alimentent la probabilité d’une motion de censure. Une ancienne ministre, présente à la cérémonie, décrit un président lucide mais préoccupé. « Pour lui, c’est presque inévitable. Marine Le Pen a tout intérêt à agir ainsi pour conforter son positionnement », rapporte-t-elle. Ces inquiétudes semblent d’autant plus marquées qu’elles font écho à un entretien préalable entre Emmanuel Macron et Michel Barnier, laissant entendre que le sujet aurait été au cœur de leurs discussions.
Dans les rangs macronistes, les spéculations se multiplient. Un député EPR évoque une censure « probable » au vu des déclarations récentes de Marine Le Pen, qui « a franchi trop de seuils pour faire marche arrière ». Ces positions renforcent le sentiment que le gouvernement Barnier pourrait difficilement résister à une coalition des oppositions, au moins sur un plan symbolique.
Cependant, l’Élysée a rapidement cherché à désamorcer la polémique en publiant un démenti sur le réseau X (ex-Twitter). « Le président de la République n’est pas un commentateur de l’actualité. Le gouvernement est au travail et le pays a besoin de stabilité », peut-on lire dans ce communiqué. Michel Barnier, quant à lui, prendra la parole ce mardi soir au JT de 20H sur TF1, dans une intervention jugée cruciale pour défendre son action et réaffirmer sa légitimité.
Malgré ce démenti, l’incertitude demeure, et la possibilité d’une motion de censure fait peser une pression inédite sur l’exécutif. Dans ce contexte, les prochains jours s’annoncent déterminants pour l’avenir du gouvernement et pour le paysage politique français dans son ensemble.
Politique
Michel Barnier déclenche le 49.3 : le RN et NFP voteront la motion de censure
Le Premier ministre Michel Barnier a activé ce lundi l’article 49.3 pour faire passer le budget de la Sécurité sociale. Une initiative attendue mais risquée, face aux motions de censure annoncées par les Insoumis et le Rassemblement national.
En engageant la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, Michel Barnier a officialisé l’usage de l’article 49.3, un outil constitutionnel permettant d’adopter un texte sans vote parlementaire, sauf si une motion de censure est validée. Cette manœuvre, appliquée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, intervient après des discussions infructueuses avec les groupes de la majorité relative, incluant Les Républicains, Horizons, le MoDem et les députés macronistes.
Le recours au 49.3, bien que prévu, a immédiatement déclenché une riposte politique. Le groupe La France insoumise a confirmé le dépôt d’une motion de censure, rapidement suivi par une déclaration similaire du Rassemblement national. Malgré des concessions supplémentaires proposées par le Premier ministre, ces deux blocs d’opposition restent fermement décidés à s’opposer au gouvernement, chacun espérant fédérer une majorité critique.
La situation place Michel Barnier dans une position délicate. Une motion de censure adoptée entraînerait la chute immédiate de son gouvernement, un scénario jugé plausible au regard des alliances potentielles entre les oppositions. La dynamique actuelle souligne les fractures profondes au sein de l’hémicycle, où chaque camp joue une partie cruciale pour l’avenir de l’exécutif.
Alors que les regards se tournent vers les prochains jours, une incertitude plane sur l’équilibre des forces politiques. Si le gouvernement venait à tomber, cela marquerait une nouvelle étape dans l’instabilité institutionnelle que traverse la majorité. Une crise susceptible de redéfinir les rapports de pouvoir entre l’exécutif et un Parlement de plus en plus imprévisible.
Politique
Mairie de Paris: Hidalgo ne briguera pas de nouveau mandat en 2026
**Anne Hidalgo annonce qu’elle ne se représentera pas à la mairie de Paris en 2026**
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé qu’elle ne briguera pas un troisième mandat, ouvrant la voie à une succession déjà disputée.
Anne Hidalgo, maire de Paris depuis 2014, a officiellement annoncé qu’elle ne se présenterait pas à un troisième mandat lors des prochaines élections municipales de 2026. Cette décision, mûrement réfléchie, marque la fin d’une ère pour la capitale française et ouvre le champ à une nouvelle génération de leaders politiques.
Anne Hidalgo a expliqué que deux mandats étaient, selon elle, suffisants pour apporter des changements significatifs dans une ville. « Je me suis toujours inscrite dans l’idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements », a-t-elle déclaré, mettant en avant les succès de son administration, notamment l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques qui ont été un véritable triomphe populaire.
La maire sortante a également souligné son intention de rester pleinement engagée jusqu’à la fin de son mandat, assurant qu’elle continuerait à travailler « avec la même énergie » qu’à son arrivée à l’Hôtel de ville. Cette annonce précoce, selon elle, est un signe de respect envers les Parisiens et une manière de préparer une « transmission sereine » du pouvoir.
Pour sa succession, Hidalgo a clairement désigné le sénateur socialiste Rémi Féraud comme son successeur potentiel. À 53 ans, ce dernier possède « la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaires » pour diriger la ville, selon les mots de la maire. Cependant, la succession ne semble pas si simple. Emmanuel Grégoire, l’ancien premier adjoint d’Hidalgo, s’est déjà déclaré candidat, promettant de « réconcilier » les Parisiens et de calmer les tensions internes du parti.
La rivalité entre Féraud et Grégoire est déjà palpable, ce dernier ayant obtenu le soutien de nombreux militants socialistes. Hidalgo, tout en admettant qu’elle n’impose rien, a indiqué sa préférence pour Féraud, soulignant néanmoins que la décision finale reviendrait aux militants socialistes parisiens.
Au-delà de la succession à la mairie, Hidalgo a précisé qu’elle ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle et envisage de se consacrer à la création d’une force sociale-démocrate et écologiste, potentiellement en collaboration avec l’eurodéputé Raphaël Glucksmann. Elle souhaite également poursuivre son engagement sur les questions de justice climatique, à l’échelle nationale et internationale.
Politique
LFI veut abroger le délit d’apologie du terrorisme et suscite la polémique
La France insoumise (LFI) propose une réforme controversée sur le délit d’apologie du terrorisme, déclenchant une vive controverse politique.
La France insoumise (LFI) a introduit à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à abolir le délit d’apologie du terrorisme. Selon les initiateurs de ce projet, notamment le député du Nord Ugo Bernalicis, cette mesure serait une réponse à ce qu’ils perçoivent comme une instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme, qui affecterait la liberté d’expression. Cette initiative a suscité une tempête de critiques, non seulement de la droite mais aussi de la majorité présidentielle.
LFI argumente que la loi de 2014, qui a introduit ce délit, est superflue car la législation de 1881 sur l’apologie de crimes divers suffirait à traiter ces cas. Dans l’exposé des motifs de la proposition, on peut lire des inquiétudes quant à l’utilisation des méthodes antiterroristes pour réprimer les opposants politiques, les journalistes et les syndicalistes. Le cas de Jean-Paul Delescaut, un responsable de la CGT condamné pour apologie du terrorisme après avoir exprimé un soutien aux Palestiniens, est cité comme un exemple de cette dérive.
Le débat ne se limite pas à une simple question de droit. Il touche à la manière dont la société française perçoit et gère la menace terroriste. Les critiques fusent de tous côtés. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié la proposition de « honteuse » sur la plateforme X, tandis que le président du groupe UDR, Éric Ciotti, l’a jugée « infâme ». De son côté, le député macroniste David Amiel a exprimé son indignation, pointant le cynisme de LFI à la veille des commémorations des attentats du 13 novembre.
Face à ce feu nourri de critiques, Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a défendu la proposition, accusant ses détracteurs de faire preuve de mauvaise foi et d’ignorance volontaire du contenu de la loi proposée. Il a souligné la nécessité de lire le texte de la proposition pour comprendre la nuance entre la critique de l’instrumentalisation des lois antiterroristes et l’approbation des actes terroristes.
Ce débat soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la sécurité nationale et la liberté d’expression. Il met également en lumière les tensions politiques autour de la gestion de la menace terroriste en France. L’avenir de cette proposition de loi reste incertain, mais elle a déjà réussi à catalyser une réflexion sur les limites de la législation antiterroriste et son impact sur les droits civils.
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