Poussan
Mauvaise gestion à Poussan : les finances dans le rouge, les impôts augmentent et la dette s’accroît
À Poussan, les indicateurs d’une gestion inadéquate se multiplient, avec l’augmentation de la dette, l’annulation de projets et l’instauration de nouveaux impôts, plongeant la ville dans l’incertitude quant à son avenir.
Lors du conseil municipal du mardi 28 mars 2023, la maire Florence Sanchez et sa majorité ont présenté le Rapport d’Orientation Budgétaire 2023. Face à une opposition solide, cohérente et en maitrise, la majorité municipale de gauche n’a pas hésité à reconnaître son échec.
« On avait un programme trop ambitieux », « oui on s’est trompé », « on a dit qu’on voulait pas augmenter les impôts pendant la campagne, on y croyait, mais on avait pas tout les éléments », ont déclaré les membres de la majorité municipale, l’air défait, lors du dernier conseil municipal.
Ces aveux, qui mettent en évidence une gestion déficiente, ont des conséquences pour les habitants de la commune qui devront désormais faire face à l’abandon de nouveaux projets, une prolongation de la dette communale de deux années supplémentaires, et une augmentation de leurs impôts.
En effet, la majorité décide d’activer le levier fiscal pour tenter de résoudre les problèmes financiers de la commune, en augmentant la taxe foncière communale de 5% pour générer des recettes supplémentaires de 148 000€/an, en plus de l’augmentation nationale des bases fiscales de +7,1%. Tout cela au détriment des ménages les plus modestes en grande difficulté, qui subissent déjà l’inflation et une crise énergétique sans précédent. Mais le cauchemar n’est pas fini, les habitants de Poussan pourraient également être contraints de payer une augmentation supplémentaire de la part intercommunale de la taxe foncière allant jusqu’à +4,10%, qui sera votée le jeudi 6 avril 2023 à la Sète Agglopôle Méditerranée (SAM).
Concernant cette augmentation intercommunale à la SAM, l’issue du vote semble incertaine. Florence Sanchez, vice-présidente de la SAM et le conseiller communautaire, Bruno Vandermeersch, n’ont pas encore communiqué leur position concernant ce vote. Cependant, il est peu probable que les représentants de la majorité municipale de Poussan votent en faveur de cette augmentation à la SAM, compte tenu des difficultés rencontrées par la commune et de l’impact que cela aurait sur les ménages les plus modestes qui subissent déjà les conséquences d’une mauvaise gestion.
Selon les membres de l’opposition, qui présentent toutes les caractéristiques d’une alternance crédible pour les prochaines élections, « la commune n’a pas assez investi alors que les taux d’emprunt étaient à un niveau historiquement bas. À présent, avec des taux à plus de 4%, la commune va devoir contracter davantage d’emprunts. Lorsque la cave coopérative a été vendue pour 1,2M€ à un aménageur privé qui va y construire 105 logements, les taux étaient à 0,60%. Il aurait été plus judicieux d’emprunter à ce moment-là pour avancer plus vite sur les projets plutôt que de dilapider le patrimoine communal », analyse Thomas Bordenave.
Les membres de la liste Poussan tout simplement ajoute, « après avoir investi près de 200 000 € l’année dernière dans la vidéosurveillance, la commune continue cette année à hauteur de 265 000 €. Ces investissements sont très importants si l’on les compare à d’autres investissements tels que le plan de végétalisation de 45 500 €, l’aménagement de l’espace jeunesse de 7 000 €, la rénovation de l’aire de jeux de l’avenue de la Gare, qui est demandée depuis longtemps, pour 20 000 €, ou encore l’équipement des écoles pour 9 000 €. »
Malgré les aveux d’échec concernant l’augmentation des impôts, la dette croissante de la commune et les incertitudes économiques nationales, la majorité municipale continue de maintenir un niveau d’investissement élevé à hauteur de 22,2 millions d’euros. Bien qu’elle ait renoncé à plusieurs projets tels que la construction d’une salle polyvalente, le déplacement des ateliers du personnel technique municipal et l’aménagement du jardin public, cette décision suscite l’étonnement.
Rappelons que lors de leur arrivée à la tête de la ville de Poussan en 2020, la majorité avait hérité de finances communales saines et avait pris plusieurs engagements électoraux tels que la réalisation d’un projet ambitieux, la préservation de la capacité d’endettement de la commune et l’absence d’augmentation de la fiscalité. Malheureusement, ces promesses n’ont pas été tenues et les électeurs en subissent maintenant les conséquences d’une mauvaise gestion.
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Bouzigues
Élections législatives : Manon Bouquin (RN) élue dans la 4ème circonscription de l’Hérault
Manon Bouquin, candidate du Rassemblement National, a été élue députée de la 4ème circonscription de l’Hérault au second tour des élections législatives anticipées, battant de justesse le député sortant Sébastien Rome du Nouveau Front Populaire.
Manon Bouquin est la nouvelle députée de la 4ème circonscription de l’Hérault, qui concerne les communes de Mèze, Poussan, Gigean, Loupian et Bouzigues sur le bassin de Thau. Elle vient à bout du député sortant, Sébastien Rome, du Nouveau Front Populaire.
Avec 40 186 voix, soit 50,49 % des suffrages exprimés, Manon Bouquin confirme la forte dynamique du Rassemblement National (RN) dans cette circonscription. En comparaison, des résultats du premier tour des élections législatives, elle avait obtenu 35 216 voix, soit 41,26 % des suffrages exprimés. Cette progression de 4 970 voix souligne une consolidation du soutien électoral pour la nouvelle députée et son parti.
Sébastien Rome, son adversaire du Nouveau Front Populaire (NFP), a récolté 39 408 voix, représentant 49,51 % des suffrages exprimés. Lors du premier tour, il avait obtenu 28 171 voix, soit 33,00 % des suffrages exprimés. Le député sortant a donc gagné 11 237 voix supplémentaires mais cela n’a pas suffi pour surpasser Manon Bouquin. Le député du NFP perd son siège.
Le taux de participation au second tour s’est établi sur cette circonscription à 72,90 % des inscrits. Parmi les votants, 6 321 ont voté blanc (7,20 % des votants), et 1 877 votes nuls ont été comptabilisés (2,14 % des votants). Les suffrages exprimés ont atteint 79 594 voix, soit 90,66 % des votants.
Le RN gagne donc une seconde députée sur le bassin de Thau. Avec Aurélien Lopez-Liguori élu la semaine dernière au premier tour, le RN compte désormais 2 députés sur 3 sur le bassin de Thau.
Résultats détaillés :
Manon Bouquin (RN) : 40 186 voix, 50,49 % des exprimés.
Sébastien Rome (NFP) : 39 408 voix, 49,51 % des exprimés.
Poussan
Poussan : En difficulté, la majorité met fin à la diffusion des conseils municipaux
La décision de la maire de Poussan, Florence Sanchez, soulève des inquiétudes sur la démocratie locale. Un virage vers l’opacité en réponse à ses difficultés.
Dans un mouvement controversé, la majorité municipale de Poussan, dirigée par la maire Florence Sanchez, a cessé la diffusion des conseils municipaux de la commune. Cette décision, interprétée par certains comme un recul en matière de transparence démocratique, soulève des questions et des inquiétudes parmi les citoyens et l’opposition.
Depuis la prise de fonction de Florence Sanchez, les séances du conseil municipal de Poussan étaient accessibles sur la plateforme YouTube, permettant aux résidents de suivre les délibérations et les décisions affectant la commune. Cependant, depuis les deux dernières sessions, cette pratique a été abruptement interrompue, laissant les citoyens sans moyen de surveiller les activités du conseil.
Des sources internes évoquent des contraintes financières comme raison principale de cette décision brutale. Néanmoins, cette explication a suscité des critiques de la part de l’opposition, nombreux sont ceux qui se demandent si des économies n’auraient pas pu être réalisées dans d’autres domaines plutôt que de compromettre la transparence de la gestion municipale.
Cette action vient renforcer les inquiétudes existantes concernant la gestion actuelle de la commune par la majorité de Florence Sanchez. Avec des finances en difficulté empêchant la réalisation de plusieurs projets, une augmentation significative des impôts, et le départ récent de la directrice générale des services, la situation à Poussan apparaît préoccupante.
De plus, cette décision soulève des questions sur le rôle des femmes dans l’arène politique. Perçu comme porteur de renouveau, de sensibilité et d’inclusion, l’engagement féminin en politique est ici remis en question par les actions de la maire. Cette démarche contraste fortement avec les attentes sociétales actuelles en matière de démocratie participative.
L’opposition politique poussanaise, solide et engagée, se trouve désormais privée d’un outil essentiel pour exposer les incohérences de cette majorité municipale, laquelle peine à impulser une dynamique positive. L’espoir demeure que la transparence et la responsabilité reviennent rapidement au premier plan dans la gestion de la commune de Poussan. Il suffit parfois d’un simple téléphone…
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Frontignan
Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy
Malgré les vents contraires, François Commeinhes peut compter sur l’appui indéfectible du maire de Frontignan, Michel Arrouy.
Ce jeudi, à 17 heures, le conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) se réunira à Villeyrac, marquant ainsi la rentrée politique pour les élus communautaires. Cependant, les mois récents ont été tumultueux au sein de la SAM, avec un désaveu significatif de la part de certains de ses vice-présidents et des critiques grandissantes envers François Commeinhes, son président.
Au cœur de la controverse se trouve une augmentation de 75 % de la taxe foncière que quatre vice-présidents de la SAM ont rejetée en bloc. De plus, un événement majeur, passé quasiment inaperçu cet été, a exposé la fragilité de la direction de François Commeinhes au sein de cette assemblée communautaire.
En juin 2023, François Commeinhes a demandé aux communes affiliées à la SAM de soumettre au vote de leurs conseils municipaux le transfert de la séquence « éviter, réduire, compenser » (ERC), qui relève actuellement de leur compétence, vers la communauté d’agglomération. Ce transfert a été l’occasion d’évaluer le sentiment général à l’égard de la présidence de François Commeinhes parmi les conseillers municipaux n’appartenant pas à la SAM.
Dans la lignée du mécontentement général envers la gestion de François Commeinhes, les conseillers municipaux des communes ont exprimé ouvertement leur désaccord et ont rejeté ce transfert de compétences. Sur les 14 communes concernées, 6 ont opposé leur refus. Soit quasiment la moitié des communes qui sont contre ce nouveau transfert de compétences à la SAM.
Les conseils municipaux de Mèze, Mireval, Montbazin, Balaruc-le-Vieux, Loupian et Bouzigues se sont tous prononcés contre la volonté de François Commeinhes, généralement en accord avec leur maire. Cependant, à Bouzigues, un fait notable s’est produit lorsque Cédric Raja a cherché à suivre la ligne du président de la SAM. Sa tentative a été violemment rejetée par une courageuse majorité municipale, isolant ainsi le maire de Bouzigues dans sa décision.
Selon nos informations, le motif avancé dans le refus des communes concernées est que de nombreux transferts de compétences profitent à la ville de Sète au détriment des autres communes. De plus, de nombreux problèmes de fonctionnement persistent au sein de la SAM. Ainsi, l’heure ne semble pas venue d’accorder un transfert supplémentaire qui pourrait une fois de plus défavoriser les communes qui se considèrent comme invisibles. Il reste à observer si ce transfert de compétences vers la SAM est juridiquement possible désormais, quand un grand nombre s’y oppose.
Malgré ces revers, François Commeinhes fera sa rentrée rentrée politique à la SAM avec confiance. Le maire affairiste de Sète garde toujours une faible majorité pour faire passé les délibérations discutable dans cette assemblée grâce au soutien indéfectible du maire socialiste de Frontignan, Michel Arrouy, et des conseillers communautaires frontignans qui l’accompagnent. Cette solidarité persistante soulève des questions sur les liens entre les politiciens locaux, en particulier lorsque leurs antécédents politiques sont variés.
Bien que François Commeinhes ait bénéficié du soutien de Robert Ménard lors des élections sénatoriales de 2014, il semble que le maire socialiste de Frontignan n’ait aucun problème à collaborer avec des individus ayant des liens passés avec l’extrême-droite. Il est à rappeler que le maire de Béziers avait annoncé, lors d’un meeting en soutien à Sébastien Pacull à Sète le 21 janvier 2020, qu’il avait contribué à mobiliser les voix des environs de Béziers afin de garantir à François Commeinhes un siège au Palais du Luxembourg. Manifestement, cela ne semble pas poser de problème au maire socialiste de Frontignan quand il s’agit de faire des affaires politiques, bien qu’il soit très enclin à dénoncer la montée de l’extrême droite dans sa commune.
Alors que la SAM traverse une période d’incertitude politique, l’énigme persistante demeure : jusqu’où ira le soutien indéfectible de Michel Arrouy envers François Commeinhes, quel que soit le prix à payer sur le plan politique ? Le conseil communautaire de ce jeudi pourrait donner quelques éléments de réponse à cette énigme politique.
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