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Manifestation pro-hijab dispersée à Téhéran : tensions autour du voile obligatoire

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La police iranienne a mis fin à un rassemblement illégal devant le Parlement, où des manifestantes exigeaient l’application stricte des sanctions contre les femmes non voilées.

Des forces de l’ordre sont intervenues pour disperser un groupe de protestataires rassemblés depuis près de deux mois devant l’assemblée législative à Téhéran. Les participantes, majoritairement vêtues de tchadors noirs, réclamaient la mise en œuvre d’une loi récemment adoptée mais suspendue, qui prévoit des peines sévères pour les femmes refusant de se couvrir les cheveux en public.

Le code vestimentaire imposant le port du voile reste un sujet hautement sensible en Iran depuis la révolution de 1979. Ces dernières années, de nombreuses Iraniennes ont bravé ouvertement cette obligation, particulièrement dans la capitale, où certaines arborent désormais leurs cheveux en signe de contestation. Cette tendance a provoqué une réaction des conservateurs, poussant à un durcissement législatif.

Selon les autorités, une trentaine de manifestantes ont résisté aux injonctions policières, certaines usant d’insultes et de gestes violents. Des images nocturnes montrent des échauffourées entre les forces de l’ordre et les protestataires refusant de quitter les lieux.

La législation en question, dont le détail n’a pas été officiellement dévoilé, prévoirait des peines allant jusqu’à dix ans de prison et des amendes conséquentes pour celles qui encourageraient « l’indécence ». Ce texte cristallise les divisions au sein de la classe politique et de la société, y compris parmi les religieux. Même le président iranien avait exprimé des réserves quant à son opportunité lors de son adoption en décembre.

Cette tension intervient dans un contexte où le mouvement de défi contre le port obligatoire du hijab s’est amplifié après la mort de Mahsa Amini en 2022. Son décès en détention, suite à une arrestation pour non-respect du code vestimentaire, avait déclenché des manifestations massives et une libéralisation progressive des pratiques, malgré la répression.

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