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Économie

Les abysses meurtris par l’exploitation minière, une cicatrice éternelle

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Quatre décennies après une expérience d’extraction sous-marine, la vie peine à renaître dans ces écosystèmes fragiles.

Une étude récente révèle que les fonds marins du Pacifique Nord-Est portent encore les stigmates d’un test minier réalisé en 1979. Les chercheurs ont constaté que les traces de cette activité industrielle demeurent visibles après 44 ans, avec une biodiversité gravement altérée. Les nodules polymétalliques, essentiels pour les technologies vertes, servent aussi d’habitats à une faune vulnérable.

L’équipe scientifique a observé une légère recolonisation par des espèces mobiles de petite taille, mais les organismes fixés au sol restent quasi absents. Ces conclusions suggèrent que les impacts de l’exploitation pourraient persister pendant des dizaines d’années, voire indéfiniment. La disparition des nodules, arrachés lors des opérations, prive en effet les écosystèmes de leur support vital.

Ce rapport paraît alors que la communauté internationale élabore une réglementation encadrant l’extraction en eaux profondes. Les défenseurs des océans soulignent l’urgence de préserver ces milieux méconnus, où chaque intervention laisse une empreinte durable. L’étude ne prend pas position sur la légitimité de ces activités, mais fournit des éléments cruciaux pour éclairer les choix politiques.

L’histoire du site examiné comporte un épisode insolite. Les archives révèlent que cette opération minière servait de couverture à une mission secrète de la CIA visant à localiser un submersible soviétique. Un détail qui rappelle combien ces zones reculées ont longtemps échappé à toute surveillance environnementale.

Ces travaux soulèvent une question fondamentale. Faut-il sacrifier des écosystèmes uniques pour alimenter la transition énergétique ? Les scientifiques appellent à une évaluation rigoureuse entre besoins industriels et préservation du patrimoine océanique.

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