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La France rétrocède à la Côte d’Ivoire sa base militaire historique près d’Abidjan

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La France rétrocède à la Côte d'Ivoire sa base militaire historique près d'Abidjan

La France restitue une base militaire stratégique à la Côte d’Ivoire, marquant une nouvelle ère de coopération militaire.

La cérémonie de rétrocession de la base militaire française de Port-Bouët, située près d’Abidjan, s’est déroulée jeudi en présence des ministres de la Défense des deux pays. Cet événement symbolise un tournant dans les relations franco-ivoiriennes, illustrant une évolution vers une coopération militaire plus équilibrée et respectueuse de la souveraineté ivoirienne.

Cette cession de la base, occupée par la France depuis près de cinq décennies, s’inscrit dans un contexte de transformation des relations entre la France et ses anciennes colonies. Contrairement à d’autres pays africains ayant récemment exigé le départ des forces françaises, la Côte d’Ivoire a choisi un chemin de concertation et de partenariat. Lors de la cérémonie, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a souligné que cette action marque une nouvelle phase dans les relations entre les deux nations, axée sur l’amitié et la coopération stratégique. De son côté, Sébastien Lecornu, son homologue français, a affirmé que cette rétrocession ne signifie pas la fin de la présence française mais plutôt une transformation de celle-ci.

La base, rebaptisée en l’honneur du premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne, Thomas d’Aquin Ouattara, accueille désormais des parachutistes ivoiriens et est le théâtre d’exercices militaires conjoints. Ce processus de restitution, initié il y a deux ans, répond à une volonté de réorganiser la présence militaire française en Afrique tout en anticipant les aspirations souverainistes locales, selon l’analyste politique Geoffroy Kouao.

La Côte d’Ivoire se distingue ainsi par sa gestion diplomatique et stratégique de la présence militaire étrangère, en contraste avec les récents mouvements de retrait forcé de troupes françaises dans d’autres pays du Sahel, comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ce retrait progressif des soldats français, qui devrait s’étaler sur l’année 2025, permettra néanmoins à environ 80 d’entre eux de rester pour des missions de formation et d’accompagnement.

L’analyse de cette rétrocession souligne l’importance des relations historiques entre la France et la Côte d’Ivoire, initiées dès l’indépendance de ce dernier en 1960. Le partenariat militaire, bien que restructuré, se maintient avec une orientation vers la formation, le renseignement et la lutte contre le terrorisme, confirmant ainsi la position de Paris comme partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire.

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