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Emmanuel Macron écarte un gouvernement NFP : la stabilité avant tout

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Emmanuel Macron écarte un gouvernement NFP : la stabilité avant tout

Emmanuel Macron a officiellement annoncé qu’un gouvernement fondé sur le programme du Nouveau Front populaire (NFP) ne verrait pas le jour. Cette décision, justifiée par des raisons de stabilité institutionnelle, fait suite à des consultations parlementaires et s’accompagne d’une passe d’armes verbale entre Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon.

L’Élysée a publié un communiqué dans lequel Emmanuel Macron a formellement exclu la formation d’un gouvernement basé sur les propositions du Nouveau Front populaire (NFP). Cette décision, mûrie après une première série de consultations, repose sur le constat que ce type de gouvernement serait immédiatement censuré par les autres groupes parlementaires. « La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option », précise le texte, justifiant ainsi l’abandon de cette voie.

Emmanuel Macron, soucieux d’éviter une crise politique majeure, a également annoncé la reprise des consultations à partir du mardi 27 août. Ce nouveau cycle, destiné à dégager un consensus, impliquera les responsables des principaux partis politiques ainsi que des personnalités reconnues pour leur expérience au service de l’État. Le président a également appelé les forces politiques, notamment les socialistes, les écologistes et les communistes, à envisager la possibilité de soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité extérieure à leurs rangs. Cette démarche viserait à construire une coalition plus large, capable de maintenir la stabilité gouvernementale.

Cependant, l’Élysée a précisé que certains groupes, tels que La France insoumise (LFI), le Rassemblement national (RN), et Éric Ciotti, ne seraient pas invités à ces discussions, signe d’une volonté d’exclure les voix jugées trop radicales du débat en cours.

Avant même cette annonce présidentielle, la tension était déjà palpable entre Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon. L’ancien leader de LFI, frustré par l’absence de réponse à sa question sur la censure éventuelle d’un gouvernement Castets sans ministres insoumis, a suscité une réaction tranchée de Gabriel Attal. Ce dernier a fustigé la proposition de Mélenchon, la qualifiant de simple façade sans changement réel, et affirmant que la censure d’un tel gouvernement serait inévitable.

Jean-Luc Mélenchon n’a pas tardé à répliquer, accusant Gabriel Attal de saboter les efforts de dialogue du président Macron avec l’ensemble des partis représentés à l’Assemblée nationale. Il a dénoncé ce qu’il considère comme un « coup de force » de la part d’Attal, estimant que cela contribue à la désintégration de la majorité présidentielle tout en laissant les observateurs dans l’incertitude quant à la suite des événements.

La situation reste donc tendue, et l’avenir politique semble incertain, alors que Emmanuel Macron s’efforce de maintenir une majorité cohérente et fonctionnelle face à des divisions profondes au sein de la classe politique française.

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Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

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Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a annoncé la nomination de son gouvernement pour la semaine prochaine. Les Républicains, dont il est issu, semblent de plus en plus enclins à intégrer l’exécutif.

Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron après des élections législatives sans majorité, s’active pour constituer son gouvernement. Face aux caméras lors des journées parlementaires du parti Horizons, il a promis de dévoiler son exécutif d’ici la semaine prochaine. Barnier, ancien commissaire européen, souhaite former une équipe qui reflète les différentes sensibilités, tant du parti présidentiel que de sa propre famille politique, Les Républicains (LR).

L’accueil reçu lors de cette rencontre à Reims semble avoir touché Michel Barnier, qui a insisté sur l’importance de la « coexistence exigeante » entre les différentes composantes de la majorité. Il s’est également rendu devant les députés Renaissance, soulignant sa volonté de travailler avec toutes les forces politiques de l’alliance macroniste. Il a également promis de répondre aux attentes des Français avec cette nouvelle équipe, tout en assurant que cette nomination ne serait pas un simple remaniement.

Dans le cadre de ces consultations, Michel Barnier prévoit d’échanger avec d’autres alliés comme le Modem et les sénateurs macronistes. La participation des Républicains à ce nouveau gouvernement prend de l’ampleur, malgré les réticences initiales de Laurent Wauquiez, leader de LR. Gérard Larcher, président du Sénat et figure influente de LR, a déjà exprimé son soutien à l’entrée de la droite dans l’exécutif, et plusieurs figures du parti sont évoquées pour occuper des postes clés.

Annie Genevard, secrétaire générale de LR, a fait savoir qu’elle accepterait volontiers de prendre la tête du ministère de l’Éducation nationale, si la proposition lui était faite. Laurent Wauquiez, autre poids lourd du parti, pourrait quant à lui briguer le ministère de l’Intérieur. Toutefois, ces ambitions divisent, notamment du côté d’Éric Ciotti, qui critique ouvertement une alliance entre la macronie et certains Républicains.

Le suspense demeure quant à la composition finale de ce gouvernement, mais il est clair que Michel Barnier entend réussir à équilibrer les forces politiques pour mener à bien son mandat dans un contexte de fragmentation parlementaire.

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Moqué à l’Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l’extrême droite

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Moqué à l'Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l'extrême droite

Le député Sébastien Delogu a été la cible de critiques acerbes après avoir trébuché sur quelques mots lors d’une intervention à l’Assemblée nationale. Face à ces moqueries perçues comme des attaques de classe, de nombreux élus, y compris au-delà de son propre camp, lui ont apporté leur soutien.

Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône sous la bannière de La France Insoumise (LFI), a récemment fait l’objet d’un torrent de moqueries après une lecture difficile dans l’Hémicycle. Ces railleries, principalement venues des rangs de l’extrême droite, ont visé non seulement sa prestation, mais également son parcours professionnel, ce qui a suscité un vif débat sur le mépris de classe.

Les critiques les plus virulentes ont notamment été formulées par Julien Odoul, député du Rassemblement national, qui a ironisé sur l’aisance de Delogu « en mode racaille ». Un autre commentaire, d’Aurélien Véron, conseiller de Paris des Républicains, insinuait que « L’École de la Seconde Chance » avait ouvert une antenne à l’Assemblée nationale, une référence mordante à l’origine modeste de Delogu, ancien vendeur et chauffeur de taxi.

Face à cette vague d’attaques, de nombreuses personnalités politiques ont rapidement pris position pour défendre le député. Matthias Tavel, élu LFI, a dénoncé une « haine de classe » et salué le courage de son collègue, soulignant le mépris affiché par ceux qui cherchent à éloigner les classes populaires du pouvoir. Antoine Léaument a pour sa part qualifié ces attaques d’odieuses, accusant l’extrême droite de masquer ses ambitions politiques en jetant l’opprobre sur Delogu.

Ce soutien ne s’est pas limité aux membres de LFI. La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a rappelé que siéger à l’Assemblée nationale n’était pas un privilège réservé à l’élite, défendant ainsi le droit de chacun, quelles que soient ses origines, à représenter les citoyens. Le député PS Philippe Brun a également exprimé son dégoût face aux moqueries, jugeant Delogu plus utile que « beaucoup de pantins se croyant éduqués ».

Même Karl Olive, élu du camp macroniste, a dénoncé ce qu’il a décrit comme un « déferlement de haine ». Dans un climat politique de plus en plus tendu, l’affaire Delogu semble cristalliser les tensions autour de la représentation populaire et la fracture sociale qui se fait sentir jusque dans l’enceinte du Parlement.

Pour Sébastien Delogu, la réponse à ses détracteurs est claire. Loin d’être découragé, il affirme sur les réseaux sociaux que ces attaques renforcent sa détermination à poursuivre son combat politique.

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

L’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier, 73 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une tâche ardue attend cet homme d’expérience dans un contexte où l’Assemblée nationale ne dispose d’aucune majorité claire.

Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier comme Premier ministre, soixante jours après un second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée nationale fragmentée. À 73 ans, Barnier devient le plus vieux chef de gouvernement de la Ve République, succédant ainsi à Gabriel Attal, démissionnaire après seulement huit mois à Matignon. Attal, 35 ans, était le plus jeune Premier ministre, créant ainsi un contraste générationnel saisissant entre les deux hommes.

Cette nomination intervient alors que la France traverse une des crises politiques les plus graves depuis 1958. Sans majorité parlementaire, Barnier devra naviguer dans un paysage politique incertain pour former un gouvernement capable de survivre à une censure et de mener les réformes nécessaires. Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que le président avait confié à Barnier la mission de constituer un « gouvernement de rassemblement » capable de stabiliser la situation.

Michel Barnier n’est pas un inconnu de la scène politique française et européenne. Vétéran des gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, il a également été le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, ce qui lui confère une réputation de médiateur expérimenté. Cependant, cette nomination intervient après plusieurs semaines de consultations infructueuses, où plusieurs noms, dont Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ont été évoqués sans succès.

Pourtant, la tâche qui attend Barnier semble quasi impossible. Aucune coalition viable n’a émergé depuis les élections, et les ministres démissionnaires continuent d’expédier les affaires courantes en attendant l’issue des négociations. Le Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives sans obtenir la majorité absolue, a réclamé la direction du gouvernement, mais Emmanuel Macron a écarté la candidature de leur figure de proue, Lucie Castets, en août, estimant qu’elle ne survivrait pas à un vote de confiance.

Le choix de Michel Barnier n’a pas fait l’unanimité. À gauche, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a critiqué cette nomination, la qualifiant d’ouverture à une politique de droite. Du côté de La France Insoumise, Mathilde Panot a dénoncé une trahison de la volonté populaire. Même au sein du Rassemblement National (RN), qui aurait menacé de censurer les autres candidats potentiels, l’accueil de Barnier reste mitigé. Jordan Bardella, président du RN, a affirmé que son parti jugerait Barnier sur son discours de politique générale, tout en laissant planer la menace d’une possible motion de censure.

L’avenir de Barnier à Matignon est donc incertain. Sa capacité à former une coalition durable, même en mode « cohabitation », reste à prouver. Certains observateurs voient en lui une figure compatible avec les ambitions d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il incarne une forme de continuité. D’autres, en revanche, estiment que sa nomination résulte davantage d’un choix par défaut que d’une véritable adhésion à sa vision politique.

Le défi pour Michel Barnier sera de taille. En l’absence d’un soutien parlementaire large et avec une opposition prête à saisir la moindre opportunité pour le faire tomber, sa mission pourrait bien tourner court. Seul le temps dira si ce vétéran de la politique saura réconcilier un paysage fracturé ou s’il rejoindra la longue liste des Premiers ministres dont le mandat fut bref.

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