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Emmanuel Macron annonce une aide de 2 milliards d’euros et réaffirme son soutien à Kiev

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Emmanuel Macron annonce une aide de 2 milliards d'euros et réaffirme son soutien à Kiev

Emmanuel Macron a reçu Volodymyr Zelensky à Paris pour préparer un sommet international sur la sécurité de l’Ukraine. À la clé, une aide militaire française de 2 milliards d’euros et un débat sensible sur l’envoi de troupes de maintien de la paix.

Réunis mercredi soir à Paris, les présidents français et ukrainien ont posé les jalons d’un sommet inédit sur la sécurité européenne, centré sur le soutien à long terme à l’Ukraine face à l’agression russe. Emmanuel Macron a annoncé à cette occasion une enveloppe militaire additionnelle de deux milliards d’euros destinée à renforcer les capacités défensives de Kyiv, signal fort de l’engagement français dans la guerre en cours.

Ce nouveau paquet d’aide comprend des équipements variés : missiles antichars Milan, missiles aériens MICA, systèmes de défense Mistral, drones, munitions et véhicules blindés. Ces livraisons visent à permettre à l’armée ukrainienne de consolider ses positions et de préparer sa défense face à de nouvelles offensives. Mais au-delà de l’aspect purement militaire, c’est la nature même du soutien occidental à Kyiv qui se redéfinit. Le sommet qui se tiendra jeudi rassemblera les membres de la « Coalition des volontaires », un groupe de pays prêts à s’engager dans la durée aux côtés de l’Ukraine.

Parmi les sujets les plus délicats abordés à Paris figure la question du déploiement éventuel de forces de maintien de la paix. Emmanuel Macron a clarifié la position française : il n’est pas question d’envoyer des troupes sur la ligne de front, mais plutôt de les stationner dans des zones stratégiques, en arrière des combats, pour stabiliser certaines zones libérées ou sensibles. Cette hypothèse, encore théorique, souligne le tournant pris par les discussions : il ne s’agit plus seulement de répondre à l’urgence militaire, mais d’anticiper l’après-conflit.

Volodymyr Zelensky, de son côté, a insisté sur l’importance du soutien américain. Il a évoqué les négociations tenues en Arabie saoudite, qui ont permis selon lui de débloquer une aide logistique et en renseignement cruciale. L’Ukraine espère désormais que les États-Unis resteront mobilisés pour faire respecter un cessez-le-feu partiel en mer Noire, récemment évoqué dans des pourparlers avec Moscou. Toutefois, le Kremlin a rapidement conditionné cet engagement à une levée des sanctions occidentales – une ligne rouge pour Paris.

Macron a fermement rejeté cette demande, estimant que la levée des sanctions dépend exclusivement du respect par la Russie du droit international. « La paix ne peut être achetée au prix de concessions unilatérales », a-t-il déclaré, tout en critiquant implicitement certaines voix américaines favorables à un assouplissement. Bien que Washington ait annoncé un allègement des sanctions dans le domaine agricole, Zelensky a plaidé pour leur renforcement, réaffirmant que seule une diplomatie musclée pouvait faire bouger les lignes.

À la veille d’un sommet qui pourrait définir les contours d’une nouvelle architecture sécuritaire en Europe, la France affiche donc une volonté claire : soutenir l’Ukraine au-delà du court terme, tout en refusant de céder face au chantage russe. Un pari risqué, mais assumé.

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