Cédric Raja affirme vouloir favoriser l’accès au logement pour les jeunes de la commune, un logement a pourtant été attribué à son salarié… rénové par la compagne de ce dernier. Rien de tel qu’un T3 bien situé pour resserrer les liens.
Sur les hauteurs de l’avenue Alfred Bouat, au-dessus de l’ancienne Poste de Bouzigues, un T3 de 66 m² vient de trouver preneurs. Une belle terrasse, une rénovation complète, un loyer contenu, le rêve pour tout jeune couple bouzigaud. Encore faut-il connaître les bonnes personnes.
Car les heureux locataires de ce premier logement communal sont un salarié de l’entreprise privée du maire Cédric Raja – et sa compagne, responsable administrative et financière de… l’entreprise Wooby Home. Une société à qui, par un heureux hasard, ont justement été confiés les travaux de rénovation de ce logement. Travaux complets avec isolation, toiture, menuiserie, parquet, peinture, et même les volets roulants. Montant de la facture, 10 000€ !
La décision de location, prise officiellement le 13 septembre 2023, s’est faite dans la plus grande discrétion, comme le permet la délégation du maire. Aucun appel à candidatures, aucun critère social communiqué, aucun passage en conseil. Juste une notification en bonne et due forme. Et pour cause, qui aurait osé contester l’attribution d’un logement communal à l’un des collaborateurs privés du maire, rénové par sa propre compagne, avec l’argent de la collectivité ?
Dans n’importe quelle démocratie locale soucieuse d’éthique, cela s’appelle un conflit d’intérêt. À Bouzigues, cela ressemble à une gestion « familiale » des affaires publiques. Un maire qui attribue un logement à son employé, dont la compagne réalise les travaux dans son propre futur appartement, sans appel d’offres, le tout validé d’un simple paraphe administratif… Voilà une drôle de conception de l’exemplarité républicaine.
Rappelons que ces logements communaux sont censés répondre à un objectif affiché, permettre aux jeunes Bouzigauds, souvent contraints de quitter leur village faute d’offres abordables, de rester vivre sur place. Une politique publique, en principe. Une promesse électorale, assurément. Une belle façade, surtout.
Mais derrière cette façade fraîchement repeinte par l’entreprise Wooby Home, la réalité sent bon le favoritisme. Article 432-14 du Code pénal, octroi d’un avantage injustifié par une personne dépositaire de l’autorité publique. À chacun de juger si l’on s’en approche dangereusement. Ce qui est certain, c’est que dans ce petit coin du bassin de Thau, certains logements communaux semblent bien mieux éclairés que d’autres.
TÉLÉCHARGER L’APPLICATION LE SINGULIER > ICI <
lloveras
29 mars 2025 at 9 h 41 min
Non aux accusations mensongères, oui à la transparence !
Depuis quelque temps, le maire de Bouzigues accuse les conseillers municipaux de vouloir imposer des logements sociaux (HLM) dans notre commune. Nous tenons à rétablir la vérité : ces accusations sont totalement infondées. À aucun moment, il n’a été question de promouvoir la construction de HLM sans concertation avec les habitants.
En réalité, c’est le maire lui-même qui semble vouloir favoriser des projets immobiliers en donnant carte blanche aux promoteurs privés, et ce, sans tenir compte de l’avis de la majorité municipale. Pire encore, nous apprenons aujourd’hui que son épouse a déjà réservé une parcelle, tout comme l’un(e) de ses protégé(e)s. Comment ne pas s’interroger sur un possible conflit d’intérêt ?
Face à cette situation, une majorité des élus municipaux s’est clairement prononcée contre ces décisions opaques. Pourtant, leur voix n’est ni écoutée ni prise en compte. Est-ce ainsi que nous concevons la démocratie locale ? Gouverner, c’est écouter et respecter les débats, pas imposer des décisions unilatérales qui servent des intérêts particuliers.
Nous demandons donc plus de transparence, plus de concertation et le respect des principes démocratiques qui régissent notre commune. Bouzigues mérite mieux que des manœuvres politiciennes et des décisions prises dans l’ombre.
L
Jacques servat
29 mars 2025 at 10 h 25 min
On est chez les fous sur ce bassin de Thau. Mais que fait midilibre ????
Onattendlasuite
29 mars 2025 at 13 h 03 min
Et c’est madame son épouse qui dirigeait le CCAS au moment de l’attribution du logement…démission opportune 3 mois après.
Bruno
30 mars 2025 at 9 h 04 min
La gestion du bassin de thau est corrompue (Sete, bouzigues, marseillan etc…..)
Quand est ce que cela va se traduire en justice…..
Je comprends les raisons des personnes qui ne souhaitent plus voter