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Aéroports fantômes du Grand Est, le gouffre financier qui interroge

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Deux plateformes aériennes peinent à justifier leur existence, alourdissant la facture pour les deniers publics.

Dans l’Est de la France, les aéroports de Metz-Nancy-Lorraine et de Vatry illustrent un paradoxe coûteux. Conçus pour dynamiser le territoire, ces infrastructures affichent une fréquentation bien en dessous des attentes, soulevant des interrogations sur leur utilité économique.

Le premier, situé entre Metz et Nancy, n’a jamais atteint son objectif initial de 500 000 voyageurs annuels. Malgré un pic à 350 000 passagers avant la crise sanitaire, l’activité s’est effondrée à 110 000 voyageurs, avec seulement deux rotations quotidiennes aujourd’hui. La région Grand Est dépense chaque année 1,5 million d’euros pour maintenir cette structure, employant 80 personnes directement ou indirectement. Une situation qui pousse les élus à s’interroger sur la pertinence de ces investissements.

Quant à Vatry, son cas est tout aussi problématique. Initialement pensé pour le fret, l’aéroport a tenté de se reconvertir dans le transport de passagers, sans succès. La récente défection de Ryanair, dernière compagnie à desservir la plateforme, a porté un coup dur. Avec seulement 86 000 voyageurs en 2023, loin des 200 000 possibles, les coûts d’exploitation pèsent lourd sur les finances locales.

Fermer ces sites n’est pourtant pas une solution simple. Les élus évoquent des frais exorbitants, notamment pour Vatry, où la remise en état des terrains avoisinerait les 100 millions d’euros. Un casse-tête financier qui laisse les collectivités locales face à un choix cornélien entre maintien coûteux et fermeture ruineuse.

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