Nous rejoindre sur les réseaux

France

Notre-Dame de Garaison. Un collectif de victimes brise le silence avec des dizaines de témoignages

Article

le

Des anciens élèves déposent des preuves accablantes de violences subies dans cet établissement catholique, exigeant justice et reconnaissance.

Mercredi, un groupe de victimes de l’école Notre-Dame de Garaison a remis au tribunal judiciaire de Tarbes un volumineux dossier contenant des dizaines de récits détaillant des sévices physiques, sexuels et psychologiques. Les plaignants, réunis en collectif, espèrent ainsi ouvrir la voie à des poursuites judiciaires tout en provoquant une prise de conscience collective sur la protection de l’enfance.

L’initiateur du mouvement, présent sur place, a exprimé l’urgence de cette démarche. « Il est temps que notre parole soit enfin écoutée, pour obtenir réparation et effacer cette souillure gravée dans nos mémoires d’enfants », a-t-il déclaré, visiblement ému. Le dossier, soigneusement compilé, rassemble des témoignages couvrant plusieurs décennies, les plus anciens datant de la fin des années 1950.

Cette action s’inscrit dans un contexte plus large de révélations concernant des établissements religieux. Le collectif s’est d’ailleurs constitué en réaction à l’affaire Notre-Dame de Bétharram, où plus de 150 plaintes pour violences ont été enregistrées. Plusieurs victimes de ce scandale voisin étaient présentes en signe de solidarité, soulignant l’importance d’une mobilisation commune.

Parmi les témoins, un ancien élève des années 1980 a confié le poids de ces traumatismes. « Cela nous a détruits pendant des années. Aujourd’hui, nous voulons tourner la page et garantir que plus aucun enfant ne subisse cela », a-t-il affirmé. L’établissement concerné, contacté précédemment, a assuré que les méthodes disciplinaires d’autrefois n’avaient plus cours aujourd’hui.

Cette démarche symbolise une quête de justice mais aussi de guérison pour des victimes déterminées à briser l’omerta. Le dépôt de ces témoignages marque une nouvelle étape dans la lutte contre les violences institutionnelles, appelant à une vigilance accrue envers la protection des plus jeunes.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus