Bouzigues
Le bassin de Thau bientôt desservi par des navettes maritimes
Après l’essor des bateaux-bus sur les canaux sétois pour désengorger la ville, un essai de communication maritime entre Sète et Mèze débutera au mois de juin pour une durée de 6 mois.
Les bateaux-bus de l’agglomération affluent sur les canaux de Sète en période estivale. Leur circulation hebdomadaire en mai, juin et septembre (le mercredi pour le marché) devient quotidienne en juillet et en août. Ils relient l’entrée de la ville (quai Paul Riquet) au centre-ville (quai Général Durand) en une dizaine de minutes tout en réduisant les embouteillages et l’affluence dans les parkings.
Les navettes, entièrement gratuites, sont opérationnelles toutes les 20 minutes. La démarche à la fois écologique, puisque les bateaux sont électriques, et économique pour les voyageurs qui n’ont plus de frais de parking à payer, rencontre un succès grandissant. Au fil des ans, l’affluence des navettes accroît et le nombre d’usagers aussi. En 2014, 18 000 personnes ont utilisé le bateau-bus, qui ne desservait alors que le marché les mercredis. En 2018, 65 000 passagers ont bénéficié de ce service et en 2020, 70 000 voyageurs sont montés à bord.
Du bateau-bus estival vers un réseau de transport maritime
Ces résultats plus qu’encourageants ont donc poussé l’agglomération à mettre en place un nouveau projet : la liaison Mèze-Sète par voie maritime. Du 7 juin au 27 novembre 2021, Sète agglopôle Méditerranée met à disposition des habitants et touristes du bassin de Thau une navette maritime reliant Sète à Mèze. La traversée de l’étang de Thau devrait durer environ 35 minutes et desservir le quai Descournut de Mèze et le quai de la gare de Sète 7 fois par jour. La navette aura une capacité de 95 places, dont 70 couvertes et sera accessible aux personnes à mobilité réduite. L’embarquement de poussettes et de vélos sera possible.
À l’issu de cette expérimentation, l’agglomération analysera le profil et les attentes des passagers, l’impact des conditions météo sur les temps de trajet, la durée des embarquements et débarquements, etc. À terme, c’est un réseau de transport interurbain par bateau qui pourrait voir le jour dans le bassin de Thau.
Bouzigues
Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire
Quelques jours avant que le conseil municipal ne limite fortement ses pouvoirs, le maire de Bouzigues, Cédric Raja, a attribué un terrain communal à un prix très avantageux. Une décision passée sous les radars en raison de la torpeur estivale, qui pourrait bientôt susciter des remous.
Le 13 août dernier, dans un contexte politique tendu, le maire de Bouzigues, Cédric RAJA, a attribué un terrain communal de 1 738 m², situé rue du Moulin à Vent, à la SCI MBLA, représentée par Marc BOURGEOIS, pour un loyer dérisoire de seulement 100€/mois. Ce contrat de location, conclu pour une durée de 12 ans, prendra effet le 1er janvier 2025 et se terminera le 31 décembre 2037 ! Cette décision est intervenue à un moment particulièrement stratégique : une semaine plus tard, le 20 août, le conseil municipal lui retirait presque tous ses pouvoirs exécutifs lors d’un vote décisif [lire ici].
Ce timing intrigue, d’autant plus que la transaction a été conclue en pleine période estivale, alors que la majorité des habitants et des élus étaient moins attentifs aux affaires locales. La décision est ainsi passée sous les radars, bien que le terrain concerné semble avoir une valeur foncière nettement supérieure à celle reflétée par le montant du loyer consenti. Le fait que ce bail ait été signé peu avant la perte de ses prérogatives par le maire pourrait devenir un point de friction dans les semaines à venir.
La décision du 13 août s’appuie sur une délégation accordée en 2020, qui permettait à Cédric Raja de conclure des contrats de location pour une durée maximale de douze ans sans avoir à consulter immédiatement le conseil municipal. Toutefois, cette attribution, réalisée juste avant sa mise à l’écart politique, soulève désormais des questions sur la gestion des ressources communales et sur les motivations réelles du maire.
La population, jusqu’ici peu informée de cette transaction, pourrait réagir vivement à cette révélation. Les prochains débats municipaux seront probablement marqués par des discussions sur cette décision. Alors que la situation politique de Bouzigues reste fragile, cette affaire pourrait bien enflammer les tensions déjà palpables au sein de la commune.
Bouzigues
Bouzigues : Situation inédite, un maire sans délégation !
Le maire de Bouzigues, Cédric Raja, se retrouve dans une situation politique inédite après que le conseil municipal lui ait retiré presque tous ses pouvoirs exécutifs. Démuni, il se trouve désormais à la tête d’une commune paralysée.
Le petit village de Bouzigues est plongé dans une tourmente politique sans précédent, le maire, Cédric Raja, se retrouve dépouillé de la majorité de ses délégations ! Depuis le 19 décembre 2023, ce dernier se trouve en grande difficulté après avoir vu son projet de budget pour 2024 rejeté par sa propre majorité, Cédric Raja a subi hier soir un nouveau revers lorsque le conseil municipal lui a retiré presque tous ses pouvoirs exécutifs.
Tout commence le 25 juillet 2024, lorsque dix élus de la majorité, en désaccord avec la gestion autoritaire du maire de Bouzigues, invoquent les articles L2121-22, L2122-23 et L2121-9 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) pour demander la tenue d’un conseil municipal extraordinaire. Leur objectif, retirer à Cédric Raja les délégations qui lui avaient été accordées en juin 2020. Hier soir, réunis en conseil municipal dans la salle des mariages de la commune, ces élus de la majorité ont obtenu gain de cause, adoptant la délibération à dix voix contre six sans les votes de l’opposition.
Les répercussions de ce vote sont lourdes. Désormais, Cédric Raja se voit considérablement restreint dans ses fonctions. Il ne pourra plus modifier l’affectation des propriétés communales ni procéder à leur délimitation. De plus, il perd le pouvoir d’augmenter les tarifs des droits municipaux non fiscaux jusqu’à 10 %, et ne pourra plus contracter d’emprunts pour financer les investissements prévus au budget, y compris ceux liés à la gestion des risques financiers. La préparation, la passation, l’exécution et le règlement des marchés publics ne sont plus sous sa responsabilité, tout comme la conclusion ou la révision des contrats de location pour des durées supérieures à douze ans. Il se voit également privé de la possibilité de créer, modifier ou supprimer les régies comptables nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux.
Également, le maire ne pourra plus vendre de biens mobiliers de la commune d’une valeur allant jusqu’à 4 600 euros, ni fixer les rémunérations et les frais pour les professionnels juridiques. Il n’aura plus le droit de prendre des décisions relatives aux offres d’expropriation basées sur des estimations fiscales, ni d’exercer le droit de préemption en matière d’urbanisme. Les actions judiciaires et les transactions pour des montants supérieurs à 1 000 euros ne pourront plus être engagées de son propre chef. De plus, il ne pourra plus signer des conventions pour l’équipement des zones d’aménagement concerté ou pour la participation aux coûts de voirie et réseaux, ni réaliser des lignes de trésorerie au-delà de 500 000 euros. La prise de décisions concernant les diagnostics d’archéologie préventive pour les travaux communaux et la demande de subventions pour les actions ou opérations de la commune lui sont également désormais interdites.
Cédric Raja se retrouve ainsi à la tête d’une commune avec des pouvoirs réduits à presque rien, privé de la plupart des outils nécessaires à une gestion efficace. Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi choisit-il de rester en poste malgré cette perte substantielle de pouvoir ? Est-ce par attachement à son rôle ou pour des raisons financières ? Quelles que soient ses motivations, la commune de Bouzigues se retrouve aujourd’hui dans une impasse, avec un maire en poste mais démuni, et une majorité municipale déterminée à s’opposer à sa gestion. Dans cette crise sans précédent sur le bassin de Thau, il semble que le moment soit venu pour Cédric Raja de considérer un départ.
À LIRE AUSSI > Bouzigues : le budget refusé, Cédric Raja explose en plein vol !
Bouzigues
Élections législatives : Manon Bouquin (RN) élue dans la 4ème circonscription de l’Hérault
Manon Bouquin, candidate du Rassemblement National, a été élue députée de la 4ème circonscription de l’Hérault au second tour des élections législatives anticipées, battant de justesse le député sortant Sébastien Rome du Nouveau Front Populaire.
Manon Bouquin est la nouvelle députée de la 4ème circonscription de l’Hérault, qui concerne les communes de Mèze, Poussan, Gigean, Loupian et Bouzigues sur le bassin de Thau. Elle vient à bout du député sortant, Sébastien Rome, du Nouveau Front Populaire.
Avec 40 186 voix, soit 50,49 % des suffrages exprimés, Manon Bouquin confirme la forte dynamique du Rassemblement National (RN) dans cette circonscription. En comparaison, des résultats du premier tour des élections législatives, elle avait obtenu 35 216 voix, soit 41,26 % des suffrages exprimés. Cette progression de 4 970 voix souligne une consolidation du soutien électoral pour la nouvelle députée et son parti.
Sébastien Rome, son adversaire du Nouveau Front Populaire (NFP), a récolté 39 408 voix, représentant 49,51 % des suffrages exprimés. Lors du premier tour, il avait obtenu 28 171 voix, soit 33,00 % des suffrages exprimés. Le député sortant a donc gagné 11 237 voix supplémentaires mais cela n’a pas suffi pour surpasser Manon Bouquin. Le député du NFP perd son siège.
Le taux de participation au second tour s’est établi sur cette circonscription à 72,90 % des inscrits. Parmi les votants, 6 321 ont voté blanc (7,20 % des votants), et 1 877 votes nuls ont été comptabilisés (2,14 % des votants). Les suffrages exprimés ont atteint 79 594 voix, soit 90,66 % des votants.
Le RN gagne donc une seconde députée sur le bassin de Thau. Avec Aurélien Lopez-Liguori élu la semaine dernière au premier tour, le RN compte désormais 2 députés sur 3 sur le bassin de Thau.
Résultats détaillés :
Manon Bouquin (RN) : 40 186 voix, 50,49 % des exprimés.
Sébastien Rome (NFP) : 39 408 voix, 49,51 % des exprimés.
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