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Sète : Hôtel de Paris demande aux femmes voilées de ne plus se présenter dans l’établissement

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Sète : Hôtel de Paris demande aux femmes voilées de ne plus se présenter dans l’établissement
Bar de Hôtel de Paris à Sète

L’Hôtel de Paris à Sète suscite l’indignation en refusant l’accès aux femmes voilées au nom d’une prétendue « neutralité religieuse ».

L’Hôtel de Paris, situé au 2 rué Frédéric Mistral à Sète, se retrouve au cœur d’une controverse après avoir demandé à deux jeunes femmes voilées de ne plus se présenter dans son établissement, invoquant une prétendue « neutralité religieuse ». L’incident a provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux et soulevé des questions sur la discrimination et les droits des clients.

Les faits se sont déroulés vendredi dernier lorsque Myriam* et une amie, accompagnée d’une enfant de 11 ans, ont visité le bar de l’Hôtel de Paris. Après avoir consommé au bar des boissons chaudes et des crêpes, elles ont été contactées plus tard dans la journée par un proche à la demande de Laetitia Ganivenq, gérante de l’établissement. Cette dernière leur a demandé de ne plus revenir en invoquant que leur présence « effrayait les clients ».

Cette action a été perçue comme une discrimination religieuse par Myriam*, qui a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux. Dans un message largement partagé par ses abonnés, elle a déclaré : « Je viens d’apprendre que la directrice de l’hôtel de Paris a voulu me faire sortir vendredi dernier car je portais le voile ! (…) Mais cela ne s’est pas arrêté là, elle a contacté un ami de mon frère pour lui demander de ne plus venir. Il est évident que je n’y mettrai plus les pieds ! Voilà dans quelle France on est. Bientôt cela sera probablement généralisé. (…) Je suis vraiment choqué, choqué, choqué… »

Interrogée par notre rédaction sur cet incident, Laetitia Ganivenq, la responsable de l’établissement, a confirmé avoir demandé aux jeunes femmes voilées de ne plus fréquenter son établissement, justifiant cette décision au nom de la « neutralité » dans un climat où les gens « ont peur ». « Effectivement, j’ai contacté un ami de ces jeunes femmes et demandé qu’elles ne reviennent plus avec leur voile. J’essaie de promouvoir une neutralité dans mon établissement privé. Je ne suis pas certaine si c’est la meilleure approche, mais j’en assume la responsabilité. Dans le contexte actuel, les gens sont inquiets, et je veille à ne pas perdre de clients. » Avant d’ajouter, « Je fais la même demande à mes employés lorsque cela est possible. »

Laetitia Ganivenq semble ignorer que la loi française interdit à un gérant d’établissement de refuser l’entrée à des clients sur la base de leur religion. En novembre 2022, une restauratrice a été reconnue coupable de «discrimination en raison de la religion» et condamnée à 600 euros d’amende, par le tribunal de Bayonne, pour avoir refusé l’entrée de son restaurant à une femme voilée.

Depuis la publication du message de Myriam* sur les réseaux sociaux, l’établissement explique recevoir de nombreuses menaces à l’encontre de ses employés et une pression constante sur son personnel.

Quant à Myriam*, que nous avons réussi à contacter, elle a exprimé son profond désarroi devant cette situation, en déclarant : « Je n’accepte pas qu’on me traite comme une terroriste. Je suis une femme sans histoire et je suis en droit de consommer où je veux, comme pourrait le faire n’importe qui ». La victime envisage des poursuites pénales contre l’établissement.

Cette affaire soulève des questions importantes sur la liberté religieuse et l’égalité des droits en France, et il sera intéressant de voir comment les autorités réagiront à cet incident.

*Afin de préserver l’anonymat de la victime, nous avons décidé de substituer son prénom.

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10 Commentaires

10 Comments

  1. Martinez

    6 novembre 2023 at 19 h 03 min

    Je ne comprends pas , cette dame, son amie et l’enfant ont été servis : une crêpe et une boisson chaude me semble t-il… Elles le précisent très clairement… Donc il n’y a eu aucun refus de servir ces personnes ! Il y a une très grande différence entre les faits reprochés qui sont faux et elles le confirment elles mêmes et les paroles supposées prononcées… De plus, je suis profondément choquée que « Myriam » ait Quel courage ! Est-ce là la justice ? Je fréquente ce salon de thé et j’y suis allée de très nombreuse fois avec des élèves voilées ou non , portant une étoile de David ou pas … Jamais nous n’avons eu de remarques de cet ordre ! Les gens voient le mal où ils le peuvent, c’est dommage justement pour notre France , melting pot de toujours !!!

  2. Martinez

    6 novembre 2023 at 19 h 09 min

    e ne comprends pas , cette dame, son amie et l’enfant ont été servis : une crêpe et une boisson chaude me semble t-il… Elles le précisent très clairement… Donc il n’y a eu aucun refus de servir ces personnes ! Il y a une très grande différence entre les faits reprochés qui sont faux et elles le confirment elles mêmes et les paroles supposées prononcées… De plus, je suis profondément choquée que « Myriam » ait droit à un anonymat et la propriétaire de l’hôtel non : Quel courage ! Est-ce là la justice ? Je fréquente ce salon de thé et j’y suis allée de très nombreuse fois avec des élèves voilées ou non , portant une étoile de David ou pas … Jamais nous n’avons eu de remarques de cet ordre ! Les gens voient le mal où ils le peuvent, c’est dommage justement pour notre France , melting pot de toujours !!!

    • Yamina

      6 novembre 2023 at 20 h 00 min

      D’accord avec toi. J’y vais avec mon voile tous les jours, je prends mon café et je vais travailler.
      Toujours la chef de l’endroit, elle me dit « bonne journée  »
      Les gens y font des histoires.

    • Latifa

      6 novembre 2023 at 21 h 56 min

      C’est vrai. En congés parental je vais souvent au bar de Paris l’après midi avec mon bébé. La gérante a donné la consigne de chauffer le biberon de mon fils quand j’en ai besoin.
      Une précision, je porte voile et abaya

  3. Karima

    7 novembre 2023 at 9 h 54 min

    Moi y faut qu’on m’explique des musulmanes vont tous les jours prendre le café le thé là bas et ça va. Toi tu vas une fois et ça va pas t’y a mangé, t’y as bu t’as pas payé pour rien ? j’y vais te dire un truc, tu parles pour toi pas pour nous, que t’es pas terroriste que la chef elle est raciste tu te le gardes t’as du dire un truc sur les juifs les chrétiens, les clients y écoutent, y sont peur y disent à la chef tu nous fais la honte Allah il est pas sur ta tête il est dans le cœur et toi ton cœur c’est le sahara

  4. reilles j claude

    7 novembre 2023 at 10 h 57 min

    cette triste histoire rappelle les année noire interdit au nomade, interdit au espagnol, italien, juif etc…. ci c’est un voile normal cette propriétaire ami du maire a pas le droit a cette discrimination c’est intolérable. demain c’est le tour a qui au juif avec sa kipa ? tout mon soutien a myriam. LE SINGULIER CE JOUR

  5. PHiLippe

    7 novembre 2023 at 17 h 21 min

    Je ne connais pas ce journal le singulier mais je pense que ce torchon est infesté de journalistes islamo gauchiste. On préserve le prenom de la soit disante victime par le prénom Miriame mais pas par un prénom à consonance musulmane. Par contre on n’hésite pas à donner le nom de la gérante en pâture au islamistes ne portant pas les vrais valeurs de cette religion. Je comprend très bien que dans cette periode agitée une neutralité religieuse est bienvenue. Je félicite le courage de la gérante et vais aller découvrir avec plaisir cet établissement.

  6. Jean-Marc Mandrin

    7 novembre 2023 at 18 h 45 min

    Au Carlton à Cannes ou au Georges V à Paris, s’ils refusaient les femmes portant le voile ça ferait du raffut. Mais là, c’est l’entourage du maire, alors…

  7. marc landers18

    12 novembre 2023 at 13 h 59 min

    la gerante a bien confirmé cette version et assume cette discrimination , elle ne veut plus de femmes voilées parcequ elles font peur a leur clientele

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Sète : Le Conseil Municipal Alternatif fait le plein et la gauche se retrouve enfin !

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Sète : Le Conseil Municipal Alternatif fait le plein et la gauche se retrouve enfin !
©LeSingulier

Ensemble pour Sète défie François Commeinhes et fait salle comble. Créative et solidaire, la gauche sétoise s’est réunie avec succès et a offert une prestation marquante. Ce moment représente le début d’un événement qui promet de devenir incontournable.

Dans une démonstration de force et d’unité, la gauche sétoise a pris les devants lundi soir dans la salle Tarbouriech, sous l’égide de Laura Seguin et du Conseil Municpale Alternatif (CMA). Ce rassemblement, loin d’être un simple exercice rhétorique, a mis en scène une parodie de conseil municipal, visant à exposer les lacunes et les controverses de l’administration sétoise.

L’événement a vu la participation de figures clés de l’opposition telles que Véronique Calueba, Laura Seguin, Sébastien Andral et Arnaud Jean. Ensemble, ils ont fait face à un maire fictif joué par Robert Abad, ancien directeur de cabinet de François Liberti et une majorité municipale imaginaire, incarnée par Gabriel Blasco, dont les expressions rappelaient étrangement celles de Vincent Sabatier. Aux côtés de Blasco se trouvaient Jean-Luc Bou, Stella Morenas et Olga Womser, qui ont brillamment incarné les attitudes de la majorité sétoise actuelle, y compris celles du maire François Commeinhes.

Devant 200 personnes, le CMA a navigué habilement à travers 35 points à l’ordre du jour, bien que seulement 6 aient été traités durant cette parodie. Les sujets variés comprenaient la condamnation du maire, les retards de travaux, l’étouffement du boulevard de Verdun, les trottoirs qui disparaissent, les finances, la mobilité, le commerce, la privatisation de l’éclairage public et du site de la Saint Pierre, ainsi que les travaux et le taux d’occupation des parkings. Ces dossiers ont été explorés avec pédagogie, visant à sensibiliser l’audience. Les témoignages du public, qui se sont succédé pendant deux heures, ont mis en lumière les défis quotidiens auxquels sont confrontés les sétois.

Cette parodie, répondant à la situation d’un maire condamné qui exploite le système et tire avantage de la lenteur judiciaire pour maintenir un pouvoir illégitime, ne se limitait pas à une simple protestation. Elle symbolisait une volonté affirmée de sensibiliser le public aux enjeux démocratiques, sociétaux et écologiques actuels. Malgré les critiques quant à sa prétendue manoeuvre anti-démocratique, cet événement s’est révélé être un jalon crucial dans le combat pour une gouvernance améliorée à Sète.

Le CMA, déterminé à poursuivre sa lutte, organise une nouvelle rencontre le vendredi 8 décembre, en prélude au prochain Conseil Municipal de Sète. Cette démarche vise à instaurer un rendez-vous régulier avant chaque session du Conseil Municipal, garantissant ainsi que la voix des sétois soit entendue et que leur quotidien, souvent difficile, soit pris en compte. Cette initiative cherche également à mettre en lumière les décisions prises par certains membres de la majorité municipale, qui, ne résidant pas dans la commune, ne ressentent pas directement les répercussions de leurs actions sur la vie des Sétois.

L’intégralité de cette session, filmée sous différents angles, sera bientôt disponible en ligne, promettant de devenir un outil puissant pour sensibiliser davantage aux enjeux locaux et maintenir la flamme de la démocratie sétoise.

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Sète : La permanence du député RN, Aurélien Lopez-Liguori, vandalisée cette nuit

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Sète : La permanence du député RN, Aurélien Lopez-Liguori, vandalisée cette nuit
©Aurélien Lopez-Liguori

La permanence du député RN de l’Hérault, Aurélien Lopez Liguori, a été vandalisé avec des graffitis et des messages politiques. Une plainte a été déposée par le député à la suite de cet incident.

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023, la permanence parlementaire du député Aurélien Lopez-Liguori, située à Sète, a été la cible d’actes de vandalisme caractérisés. Des slogans politiques menaçants et des symboles associés que le député associe à l’extrême-gauche ont été peints sur les murs, marquant une escalade inquiétante dans les tensions politiques locales.

Selon Aurélien Lopez-Liguori, le Conseil Municipal Alternatif organisée lundi soir à la salle Tarbouriech par la gauche, aurait contribué à alimenter l’hostilité et l’agitation parmi les factions les plus radicales de la ville.

Dans un communiqué de presse émis tôt ce matin, le député Lopez-Liguori a exprimé sa vive préoccupation face à ce qu’il considère comme un affront direct à la République. « L’intimidation des élus n’a pas sa place en République, et encore moins à Sète », a-t-il déclaré, ajoutant que les actes de vandalisme ne faisaient que dégrader le débat public et la démocratie.

Le député de la 7e circonscription de l’Hérault a également appelé à une réponse ferme de la part de la gauche sétoise, exhortant les leaders politiques locaux à condamner sans équivoque ces actes qu’il qualifie d’anti-républicains. Une plainte a été déposée auprès des autorités compétentes, et une enquête est actuellement en cours pour identifier les auteurs de ces dégradations.

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Scandale des Déchets à Sète Agglopôle : Laurence Magne a démissionné

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Scandale des Déchets à Sète Agglopôle : Laurence Magne a démissionné
Laurence Magne - ©sèteAgglopôleMéditerranée

Laurence Magne, vice-présidente de Sète Agglopôle Méditerranée, quitte sa délégation suite à des accusations de complicité dans une affaire de fraude aux déchets.

Le bruit courait depuis plusieurs mois déjà, c’est désormais officiel ! Laurence Magne a démissionné, sans aucune explications, de la délégation collecte et traitement des déchets de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM).

Le 20 juin 2023, Le Singulier publié des révélations sur un système de fraude aux déchets orchestré par le clan Commeinhes. Benoît Voiriot, ancien responsable des services de gestion des déchets à la SAM, a affirmé dans un enregistrement audio que Mathieu Commeinhes, en sa qualité de directeur de la Polyclinique Sainte-Thérèse de Sète, demandait régulièrement le recalibrage des balles de déchets pour réduire les coûts. Cette pratique se faisait avec la complicité de Laurence Magne, vice-présidente de la SAM et déléguée à l’économie circulaire et au traitement des déchets. « Tout le monde est au courant et personne ne dit rien », a-t-il expliqué.

Alors que la justice s’est immédiatement saisie de cette fraude aux déchets au sein de la SAM grâce à un signalement de Sébastien Pacull au Procureur de la République de Montpellier, Laurence Magne n’a pas résister au choc des révélations et a présenté sa démission à Francois Commeinhes.

Dans les faits, Laurence Magne n’assure plus le suivis des dossiers depuis la publication de notre enquête avec la peur d’être éclaboussée. « Elle est terrifiée », nous confie un proche. Cédric Raja assuré l’intérim officieusement de cette délégation en attendant d’acter les choses officiellement. La démission de Laurence Magne a été actée au dernier Conseil Communautaire qui s’est tenu ce jeudi 16 septembre à Balaruc-le-Vieux.

Démission Laurence Magne

La décision de l’élue de se mettre volontairement en retrait dans le contexte d’une enquête judiciaire impliquant sa délégation mérite d’être saluée. Cependant, cette démission a été effectuée avec une discrétion qui suscite des regrets. Elle ne fournit pas de réponses claires aux accusations portées par l’ancien chef de service des déchets de la SAM.

Laurence Magne conserve cependant sa une délégation au développement de l’enseignement supérieur, à la formation, à l’insertion professionnelle. « Elle encaisse toujours son indemnité pour moins de travail c’est comme ça qu’il les tient tous. », nous confie avec le sourire un membre de l’opposition.

Sébastien Pacull qui a alerté le Procureur de la République de Montpellier sur cette affaire demande des comptes sur ce départ qui qualifie comme « une démission sous le manteau » : « Alors que s’est-il passé? Pourquoi aucune communication officielle de notre collectivité suite à cette démission ? quelles en sont les raisons ? », écrit-t-il dans un communiqué.

Avant d’ajouter « Ce silence assourdissant sur un sujet qui impacte une élue importante, vice-présidente de surcroit, y compris de sa part, interroge. Il faut savoir que le service « déchets » dans sa globalité est dans la tourmente depuis de nombreux mois. Des déboires judiciaires qui se succèdent, une ambiance interne délétère, de nombreux turnovers d’agents en poste, une DSP accordée à Nicollin au montant exorbitant, un rapport de la Chambre Régionale des Comptes qui pointe du doigt une situation ubuesque. Bref, une situation qui nécessiterait un peu plus de transparence et d’honnêteté de la part de nos élus. »

Le Singulier continuera de suivre cette affaire de près, dans l’attente d’une réaction officielle et d’éventuelles suites judiciaires.

À LIRE AUSSI > Sète Agglopôle : graves accusations et dénonciation de fraude par un ex-chef de service

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