Portrait
Portrait : Gilbert Py, un « saltimbanque » sétois à l’opéra
Tous les dimanches, retrouvez le portrait de la semaine. Cette semaine, découvrez le portrait de Gilbert Py, ténor né à Sète en 1933.
Gilbert Gaston Benjamin Py, dit Gilbert Py, est un artiste atypique. Tour à tour forain, enfant de la balle, pianiste, violoniste, danseur, peintre, cascadeur, gardian, c’est un artiste talentueux aux multiples facettes.
Continuellement sur les routes et afin d’aider ses parents, dès l’âge de sept ans, il chante et danse dans les rues, avec son frère Pierrot, ensuite ils tendent leur casquette pour recevoir quelques pièces de monnaie.
Sa maman l’inscrit à des cours de danse à Montpellier, la famille se stabilise. Gilbert à huit ans et Il danse avec le corps de ballet, dans la Chauve-Souris, les danses Polovtsiennes du Prince Igor. Il demande à la Maîtresse de ballet de lui régler les danses de styles tzigane, russe et espagnol. Ils préparent ensemble des extraits des « Danses Hongroises » de Brahms, et « l’Arlésienne ».
La famille reprend la route. Muni de ce sérieux bagage, il chante « Bien loin de ma Bohème », « Ce soir jouez Tziganes », et naturellement il danse, toujours dans les rues. Il a 10 ans. Ils sont à Toulouse ; derrière le Capitole, il y a une boite de nuit. Gilbert entre et demande à voir le patron. Il aura la chance de rencontrer Carlos Gardela qui lui conseille alors de travailler le chant.
Toujours sur les routes, lors dune halte à Nice, il rencontre un professeur qui lui confirme : Mon garçon vous n’avez pas la voix pour chanter l’opérette, mais celle d’un ténor héroïque, vous chanterez Samson, Otello, Siegmund, Tannhauser, Fidélio, sur toutes les scènes du monde.
C’est quelques années plus tard, en 1964, que Gilbert Py débute à Verviers (Belgique), dans le rôle de Pinkerton de Madame Butterfly, avec Janine Arcangioli (devenue son épouse, elle renoncera à sa propre carrière pour se consacrer exclusivement à celle de son époux).
En 1965, il interprète son premier grand rôle : Mario dans La Tosca à Tourcoing. Le succès est tel que toute la France le sait aussitôt. Sa carrière démarre dès ce jour.
Débuts à l’opéra de Paris, en 1969, avec Carmen, La Damnation de Faust de Berlioz, production Maurice Béjart, puis Mario Caravadossi avec Hanna Janku. On lui offre le rôle de Manrico du Trovatore en 1973.
En 1978, Il y a énormément d’années qu’au Bellas Artes, de Mexico un début n’a atteint l’apothéose, que Gilbert Py reçoit lors de sa prestation de Samson. Musicalité absolue. Cet excellent ténor français possède une voix puissante et une diction impeccable. Figure virile et bon acteur. Il donne vie du début à la fin au personnage. Il n’y a pas une faille, pas un mais que l’on puisse commenter. Sa prestation est parfaite. Que dire de la réaction du public qui dès la fin du premier acte réclame sa présence et qu’il soit seul sur scène. Chevalier par excellente, il ne le fait qu’à la fin de la représentation, il reçoit alors l’ovation que seuls à ce jour ont reçue Caballé, Pavarotti, Irma Gonzalés, Scotto, Cruz Romo sur cette même scène.
Une carrière internationale jalonne sa vie grâce à cette voix exceptionnelle qui se caractérise par la plénitude, la rondeur et l’égalité du timbre, jusque dans l’aigu.
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