Culture : « Et nous aurons l’éternité » de Catherine Fradier aux éditions Au diable vauvert

Tous les dimanches retrouvez Katia Panier pour sa chronique. Elle vous fait part de ses coups de coeur littéraires de la semaine. Chronique proposée par La Libraire Nomade.

Je vous propose un voyage dans le temps. Nous sommes en 2051. Catherine Fradier nous propose un cadre de vie cataclysmique.

Norma est une vieille dame. Elle vit à Montpellier avec l’urne de son mari toujours à portée de main (ou de mots) . Elle va être conduite dans une maison de « retrait », son appartement détruit pour construire plutôt des immeubles en sous-sol : pour lutter contre la chaleur excessive, les hommes se terrent.

Norma était une femme de lettres . En 2051, les livres ont disparu, le chocolat aussi … Et l’étang de Thau a été asphyxié par les algues.  Norma peut retarder de quelques semaines son expulsion : elle va raconter sa vie à une jeune étudiante. Selon l’audimètre , une série d’interviews peut se mettre en place . Le compte à rebours commence pour Norma.

Cette dystopie va vous bousculer, vous émouvoir, vous mettre en colère, vous faire réfléchir, vous faire sourire ou rire dans certains passages succulents d’ironie. Catherine Fradier nous invite à être sur nos gardes, à changer nos mauvaises habitudes, à nous révolter aussi .

Depuis que j’ai lu ce roman, chaque matin quand je regarde l’étang , mon étang, je pense à Norma .

Catherine Fradier sera l’invitée du Firn pour une ballade littéraire dans l’étang de Thau le 26 Juin prochain.  ( Préparez masques et tubas !)

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